Au nom de l’exemplarité, la loi ne permettant pas de révoquer des élu∙e∙s, tout∙e élu∙e se verra démis de ses fonctions exécutives, de ses délégations et appelé à la démission en cas de mise en examen pour un délit d’atteinte à la probité, mauvaise gestion, condamnation pénale ou pour non respect flagrant et injustifié du programme électoral ou du présent code.
Chaque candidat·e s’engage à :
- Donner des moyens conséquents à la Commission éthique indépendante (déjà existante) – comprenant notamment des citoyen·ne·s volontaires et tiré·e·s au sort, des expert·e·s indépendant·e·s, des élu·e·s de l’opposition – chargée du contrôle de l’application et la réévaluation de ce code éthique. La Commission éthique indépendante pourra être saisie par tou·te·s les citoyen·ne·s en rapport à tout acte pouvant contrevenir au présent code. Ses délibérations seront rendues publiques. Elle assurera aussi un service financier d’audit interne et de surveillance de la dette et des dépenses générales, incluant celles liées à la communication, aux voyages, aux réceptions, aux frais de bouche et aux invitations. Elle aura enfin un rôle de formation continue des collaborateurs et élu·e·s sur le présent code, la laïcité, l’égalité femmes/hommes, le budget, la déontologie en général. Récipiendaire des déclarations d’intérêts privés et associatifs des élus, elle indiquera avant chaque Conseil municipal si des élus doivent s’abstenir de participer au débat et au vote de certaines délibérations pour ne pas être en conflit d’intérêts (cf. “Registre des déports”).
- Protéger les lanceur·euse·s d’alertes, via la commission d’éthique et de déontologie et la nomination d’un·e référent·e alerte (obligatoire dans les communes de plus de 10000 habitants). La personne référente alerte est chargée de recueillir les signalements des lanceurs d’alertes. Ils peuvent porter sur un crime ou un délit, une violation grave et manifeste d’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement, de la loi, ou une menace ou un préjudice graves pour l’intérêt général. .
- Assurer aux élu·e·s d’opposition des moyens décents, un espace d’expression dans les publications institutionnelles, une place dans l’ensemble des commissions, y compris celles au scrutin majoritaire, la présidence de la commission des finances, une participation aux jurys de recrutement, une inclusion dans les phases de négociation prévues dans les procédures d’attribution des marchés publics et des éventuelles délégations de service public.
- Mettre en place les mécanismes de sanctions financières pour les élu·e·s absent·e·s aux séances plénières et aux commissions, pouvant aller jusqu’à la demande de démission. Dans le détail, toute absence doit être justifiée, et ce quel que soit le motif. Après 3 absences injustifiées, sauf raisons médicales ou professionnelles avérées, une sanction financière sera appliquée dès la quatrième absence et reversée au fond de gestion du budget participatif. Celle-ci équivaudra à 10% de l’indemnité mensuelle de l’élu·e en question. Ensuite, l’élu·e sera soumis·e à une règle de 2 absences possibles. A la troisième, il se verra appliquer une sanction majorée de 10% supplémentaires, et ainsi de suite pendant le reste du mandat.
- Mettre en place le dispositif de référendum révocatoire (cf. mesure du programme).
- Mettre à disposition sur le site Internet de la ville en format libre et ouvert des documents synthétiques et lisibles :
- les comptes-rendus des réunions de commissions municipales, dans le respect des obligations légales de confidentialité pour les commissions d’appels d’offres et d’urbanisme ;
- la liste détaillée des subventions attribuées ;
- les décisions de la juridiction administrative concernant la commune ;
- les rapports des Chambres régionales des Comptes sur la gestion de la collectivité ou de ses structures associées ;
- les rapports annuels des délégataires des services publics locaux ;
- les Plans Locaux d’Urbanisme ;
- les arrêtés publics du Maire ;
- le montant des sommes dépensées pour la communication annuelle, ainsi que celles allouées à l’opposition, avec un rappel des montants des années précédentes ;
- tous les budgets et comptes administratifs de la commune avec les ratios de gestion comparables avec ceux des années précédentes ;
- comptes-rendus réguliers des activités de la mairie.
- Publier en « open data » et dans un format lisible des jeux de données et documents administratifs essentiels dans les domaines sensibles à la corruption (Transparency International France).
- Le non-respect du Code éthique entraînera l’expulsion de l’élu·e des lieux de coordinations et du mouvement NousSommes.