Nous Sommes Politiques

De toutes les discussions où se ressassent les colères et où s’imaginent d’autres modèles de société, nombreuses sont celles qui s’évanouissent dans le quotidien, les urgences personnelles, le découragement […]

Introduction

[…] De toutes les genèses où se constitue un groupe, nombreuses sont celles qui se fracassent dans les désaccords, les problématiques interpersonnelles, les discussions sans fin et l’absence d’actions.

 

De tous les obstacles qui se dressent sur la route de celles et ceux qui s’approprient leur vie, luttent, s’indignent, s’organisent, nombreux sont si insurmontables et violents qu’ils font mourir les révolutions avant même qu’elles ne naissent.

 

À Montpellier, durant l’été 2018 nous avons été quelques-uns à déjouer cette fatalité, à transformer la discussion militante en ligne politique, à faire de notre avenir collectif une priorité sur nos quotidiens individuels. L’été 2018, nous étions prêts à surmonter les obstacles et esquissions déjà un plan d’action, avec un souci de pragmatisme, de responsabilité, d’inclusion.

 

Sans nous l’avouer vraiment, nous avions décidé de nous battre jusqu’au bout : pour faire de nos vies et de notre ville ce que nous sommes.

Les urgences nous obligent

Un an à peine après l’élection du Président Macron, l’insatisfaction gronde. Les premières occupations fluorescentes de péages et de ronds-points émergent. La taxe carbone met le feu aux poudres, car elle incarne la déconnexion de la classe politique avec le peuple ; ce peuple de travailleurs aux faibles revenus, conscient que l’écologie est un impératif, qui mérite mieux que des petites réformes faisant payer les plus fragiles.

 

Collectivement, le constat est clair : la politique du Président Macron ne répond pas à l’urgence écologique, elle met en exergue les inégalités de nos territoires, et ne s’impose plus que par la force. Elle est une preuve supplémentaire du manque de vision et de courage de ceux qui se sont fait élire par des scrutins entachés d’abstentionnisme. Les Marches pour le climat se multiplient depuis 3 ans sans provoquer les décisions espérées. A Montpellier, comme ailleurs, dans la lignée des Nuits Debout ou des Indignados en Espagne, le rejet du système grandit. L’heure est à la remise en cause de nos modèles politiques, sociaux et économiques. La nécessité d’agir localement devient plus pressante. C’est au cœur de ce bouillonnement que le mouvement NousSommes naît.

 

Nous sommes celles et ceux que nous attendions

Le 20 septembre, le « Tour Alternatiba », qui mobilise les citoyens.nes autour d’initiatives locales en faveur d’une transition écologique, sociale et citoyenne, est de passage à Montpellier. C’est notre première assemblée citoyenne en présence de Barcelona en Comù, mouvement municipaliste arrivé à la Mairie de la capitale catalane. Des militants discutent, se rencontrent : ils inventent des propositions locales permettant de répondre à un problème global, en vue d’alimenter le débat des prochaines élections municipales. Les graines du mouvement NousSommes sont semées.

 

L’organisation démarre au garage

Très vite, les premières réunions se tiennent dans un garage mis à disposition par une des membres du tout nouveau collectif, qui prend le nom de « Nous Sommes ». Pourquoi ce choix ? Pour le « nous », première personne du pluriel, ce pluriel qui fait la richesse d’une ville. Pour le « sommes » qui définit une identité collective tout en évoquant l’addition, l’agrégation des profils, des compétences, des énergies. Il s’agit pour ce petit monde de s’organiser pour donner vie à un mouvement inclusif et participatif. Les outils de l’éducation populaire sont utilisés pour faire émerger les idées et les propositions permettant de définir les règles de fonctionnement du mouvement et d’anticiper les différents chantiers à mettre en œuvre pour le développer, le faire connaître et recruter de nouveaux impliqué·es.

 

Faire commune

Le 25 novembre 2018, l’Agora de lancement de NousSommes réunit plus de 150 personnes à La Paillade. Le but est de faire émerger des propositions concrètes qui s’appuient sur les besoins réels des habitant·es, donner de la voix aux initiatives d’autogestion venues du terrain. Plusieurs témoignages, dont un issu de ce quartier populaire de Montpellier, viennent étayer cette impression déjà tangible qu’il faut s’organiser localement pour pallier à l’inaction des élu·es. Après des ateliers en petits groupes sur les techniques d’organisation collectives, le dernier intervenant, David Balbas, membre de Barcelona en Comù raconte comment les habitants ont réussi à se fédérer au sein d’un projet municipaliste, et gagner les élections. L’espoir est là, à nous de lui donner vie : le vent se lève sur Montpellier !

 

Fin du moi, début du nous

Quel plus bel outil que la rédaction d’un manifeste pour exprimer notre volonté d’agir ? Son usage historique en politique est indissociable des bouleversements sociaux qu’il annonce. Construit sur une dichotomie « ILS ONT / NOUS SOMMES », notre manifeste exprime clairement ce que nous ne voulons plus, et comment nous pouvons agir pour occuper la scène. Il exprime un objectif central : reprendre le pouvoir sur nos vi(ll)es.

 

« La loi du plus fort, du plus riche, du plus intronisé n’a pas sa place dans ce que nous sommes. S’ils ont les chiffres, les mandats et l’argent, nous sommes le nombre, le pouvoir et la richesse »

Je découvre Le Manifeste

Renouveler la pratique politique

Dans la Grèce antique, l’agora est la place publique où les citoyens font l’exercice de leurs droits politiques. Pour peser dans le débat démocratique, recruter de nouveaux impliqués et être au fait des problématiques de terrain, Nous Sommes se réunit tous les deux mois en agora : la Paillade, Boutonnet, les Grisettes, Port Marianne, Figuerolles, Antigone… L’idée est d’occuper l’espace public dans les quartiers de Montpellier, et d’y proposer des événements favorisant l’échange et la réflexion, avec la participation du plus grand nombre : militants, passants, voisins.

 

Le but ? Créer du lien et des espaces de débat, expérimenter notre méthode municipaliste, construire, avec et pour les habitant.e.s de Montpellier, un projet pour la ville.

 

Nous sommes les expert.e.s de notre ville

Les premières agoras, les multiples rencontres et discussions dessinent un horizon nouveau : nous sommes pour une action publique collaborative, horizontale et éthique. Travailler pour changer d’imaginaire en politique est moins fatiguant pour nous que de laisser faire. Les questions démocratiques, sociales et environnementales sont intimement liées, la transition que Nous Sommes appelle de ses vœux, ne se décrète pas !  Ainsi, c’est pour marquer sa rupture avec la politique verticale et descendante, qui détourne les citoyen.ne.s des décisions qui concernent leur quotidien, que Nous Sommes organise sa 4ème Agora sur le thème de la démocratie locale et radicale. Ce changement doit s’organiser avec et pour les habitants, pour une raison simple : ce sont eux, ce sont nous, les expert·es de la ville !

 

Un programme collectif

En mai 2019, un sondage OpinionWay révèle que 72 % des Français préfèrent voter pour un programme municipal co-construit avec les habitants. Ça tombe bien, dès sa création, Nous Sommes a collecté sur le terrain les problématiques auxquelles sont confrontés les montpelliérain·es : questionnaire, porte à porte, ateliers lors des agoras… Les militants ont ensuite traduit ces idées en près de 500 propositions, en s’inspirant notamment de ce qui se fait ailleurs en France et en Europe. Ce premier recueil a servi de socle au travail programmatique lors d’un séminaire de travail en juin 2019. 100 personnes se sont réunies pour rédiger un Livre Blanc, avec un seul mot d’ordre, qui deviendra slogan :

« N’attendez pas le programme, écrivez-le ! »

 

Faire corps avec le mouvement social

Les manifestations sociales de 2018 et 2019 trouvent leur origine dans une inégale répartition des richesses, issue d’une logique de croissance néolibérale qui oppresse les humains et détruit la nature. A Montpellier, ville touchée plus que les autres par la pauvreté et en retard sur l’écologie, la mobilisation des gilets jaunes est importante. Nous sommes présents, pacifiques, dans les cortèges. Tant que l’exigence de justice sociale à laquelle nous aspirons ne sera pas prise en compte par nos dirigeants, nous serons dans la rue aux côtés de ceux qui militent et résistent.

« Rêve général: on est là ! »

 

La jeunesse pour le climat

À l’instar des jeunes qui se mobilisent pour la planète, nous refusons de nous laisser gagner par le cynisme et la fatalité. Oui, il est encore possible de changer de modèle de développement, d’agir pour préserver la biodiversité, de mettre fin aux projets climaticides, de financer équitablement la transition écologique ! A l’initiative d’associations et de citoyens, plusieurs marches pour le climat sont organisées à Montpellier, et nous y prenons notre place. Qu’il s’agisse de défendre le droit des femmes, les acquis sociaux ou le climat, NousSommes fait corps avec le mouvement social.

 

Nous Sommes une liste

L’étincelle citoyenne est devenue un véritable foyer : le mouvement a pris. Cela s’est fait progressivement, chacun y apportant son fragment de braise incandescente, de colère plus ou moins froide, et une volonté résolue de changement […]

Introduction

[…] Il a suffi d’un souffle chaud à l’occasion d’une agora estivale, en plein épisode caniculaire, pour faire grandir la flamme et lancer cette locomotive d’un genre nouveau à la conquête du pouvoir. Le pouvoir ! Oui mais comment, pour qui, pour quoi ? Nous en discutons sans cesse, guidés par le devoir de ne pas reproduire les erreurs du passé, inspirés par les initiatives municipalistes ailleurs en France et dans le monde. Le pouvoir ! Mais exercé par qui ? Pour beaucoup d’autres forces politiques, la question ne se pose pas : les avares d’indemnités, les carriéristes, les collectionneurs de mandats s’occupent de tout. Mais pour nous, la tâche est immense : qu’il est difficile de choisir 65 personnes pour en représenter plus de 280 000 !

Il a donc fallu innover : poser un cadre démocratique, garantir sa transparence, contenir les égos, faire primer l’intérêt général… Un appel à candidatures en ligne a été lancé, et cet appel ouvert à toutes et tous a été entendu : 136 profils se sont retrouvés sur la plateforme ! Du jamais vu dans notre ville. Ensuite, pour obtenir une liste populaire, à l’image de Montpellier, la recette tient en quelques étapes : des heures d’entretiens, des dizaines de questionnaires, de beaux moments d’interconnaissance, une louche de formations, un lot de débats mouvants, une pincée de jugement majoritaire et un soupçon de tirage au sort. Et voilà, nous sommes une liste !

Trouver des élu.e.s qui nous ressemblent

Le 27 juin place Salengro, en pleine canicule, Nous Sommes réussit à mobiliser près de 200 montpelliérain.e.s pour annoncer sa volonté de se lancer dans la course aux élections municipales. Après 9 mois de gestation, de réflexions, de tentatives de convergence avec d’autres mouvements politiques, nous faisons le constat que notre méthode et nos idées peuvent changer la vie des habitants, et qu’elles ne peuvent être défendues que par nous-mêmes. La foi que nous avons en notre collectif nous donne des ailes : oui, nous pouvons le faire ! Le Livre Blanc, premier document programmatique du mouvement, est présenté à l’occasion de cette agora, parrainée une nouvelle fois par Eva Capa, élue de Barcelona en Comù.

 

Mouvement citoyen cherche candidat.e.s volontaires

Depuis la naissance du mouvement, nous avons toujours eu notre méthode pour boussole. C’est donc elle qui nous a guidé pour concevoir la liste des 65 femmes et hommes qui allaient porter les couleurs du mouvement aux élections. Dès le 29 juin, une plateforme de candidature ouverte à tou.te.s les habitant.e.s est lancée : tout un chacun peut se déclarer volontaire, ou recommander une personne de son entourage qu’il souhaiterait voir candidat. Ce mode de sélection, totalement inédit à Montpellier, a pu surprendre des personnes n’osant pas sauter le pas. Pour les stimuler, leur donner du courage, des rendez-vous publics s’organisent durant l’été, ainsi que des rencontres avec les personnes plébiscitées encore indécises. La plateforme se clôture le 20 octobre 2019 avec 136 candidatures validées par un comité indépendant.

 

Les 65 qui vont faire bouger Montpellier

Pour constituer la liste des 65 personnes qui vont représenter notre mouvement, un comité de désignation indépendant est chargé de s’entretenir avec chacune des 136 personnes qui ont candidaté sur la plateforme. Les qualités recherchées ? Humilité, capacité à coopérer, esprit critique, intégrité… L’expérience associative, l’engagement dans un quartier sont également valorisées. Un travail intense et enrichissant, qui aboutit en novembre.

 

La liste est présentée publiquement le 15 novembre. Avec une moyenne d’âge de 37 ans, cette liste est diverse, représentative des richesses de notre ville : professionnels de santé, étudiants, dirigeants de PME, enseignants, professions libérales, chômeurs, salariés de l’ESS… Certains viennent de la France Insoumise, d’autres  d’EELV, de Génération-s ou de Place publique : néanmoins, les trois quarts des personnes sur la liste ne sont pas encartées.

 

Tous les candidat·es se rencontrent ce 15 novembre, et apprennent à se connaître. Bientôt ils devront : désigner leur tête de liste, déterminer l’ordre de la liste, participer à l’écriture du programme, aller à la rencontre des habitants… leur travail ne fait que commencer !

 

 

Se déployer dans la ville

Un seul mot d’ordre: partout dans les quartiers !

 

Mouvement récemment créé, Nous Sommes doit se faire connaître, aller convaincre sur le terrain et rencontrer les habitants. Durant l’été 2019, c’est le marché Tastavin qui tous les samedis sera notre camp de base. Dans ce quartier populaire du Mas Drevon, nous discutons de la fermeture progressive des petits commerces, du sentiment de déclassement, du manque d’entretien des rues. Nous faisons également signer la pétition pour le Référendum d’Initiative Populaire (RIP) concernant la privatisation de l’Aéroport de Paris. A partir d’octobre 2019, le mouvement sera structuré en 14 comités de quartiers, qui chacun, chaque semaine, organisera les actions les plus adaptées à son quartier : apéro citoyen, porte à porte, collage…

 

Partout où l’on ne nous attend pas

Porté par une forte volonté de changement, le mouvement cherche à interpeller, remettre de la politique là où elle a déserté, changer les imaginaires. Les interventions dans l’espace public, par leur caractère surprenant, leur visée universelle, leur originalité, sont la méthode idéale pour cela. Nous amenons à Montpellier la pratique du « clean tag », c’est-à-dire l’inscription sur des murs généralement sales de slogans ou de dessins grâce à de l’eau sous haute pression ! Nous organisons aussi des « happenings » pour dénoncer le greenwashing des élus locaux, par exemple lors du Sommet de Milan en septembre 2019, où plusieurs fontaines de la ville seront colorées de vert. Ces modes d’interventions seront repris et diversifiés, tout au long de la campagne municipale.

 

Travail de confluence : nous refusons la tambouille

Depuis la création du mouvement, nous discutons avec les partis politiques dits « du commun » : écologistes, insoumis, communistes… Si des convergences sont évidentes sur le fond, tous les partis nous disent la même chose : « votre démarche est pertinente, mais ». Et le « mais » se décline de différente manière : « mais on veut imposer notre tête de liste », « mais on a des accords pour les régionales avec tel autre parti », « mais on ne croit pas à votre fonctionnement » etc.

 

Le calendrier, la méthode, les enjeux régionaux et nationaux ont donc eu raison du soutien de la plupart des partis politiques. Seule la France Insoumise apportera son soutien officiel, reconnaissant dans notre mouvement la « fédération populaire » qu’elle appelle de ses vœux pour les élections municipales. Ce soutien est apporté sans tambouille et sans aucune contrepartie : ni place sur la liste, ni financement. Nous gardons notre indépendance et l’intérêt général des Montpelliérain·es comme seule boussole !

 

Un programme véritablement collaboratif

En août, novembre et décembre 2019, trois séminaires de travail réunissent plus de 100 personnes pour écrire collectivement notre programme : candidat·es sur la liste, impliqué·es, curieux·euses, expert·es… Chacun est invité à intégrer un groupe de travail thématique, et à faire des propositions de mesures les plus abouties possibles. L’objectif est de créer un programme réaliste, concret, et à même d’améliorer le quotidien des habitant·es. Dès septembre, nos premières mesures sont communiquées, comme la révocation des élus à mi-mandat, ou la mise en commun des logements vacants institutionnels. Parallèlement, notre réflexion s’étoffe : alimentation, habitat, pauvreté, transports… 25 groupes thématiques collaborent pour écrire le programme qui va changer la ville.

 

Ce travail aboutira à la publication des livrets thématiques en février 2020.

 

Le Programme

Démocratie interne : nous sommes prêt.e.s

Moment incontournable de toute élection municipale, la désignation de la tête de liste et l’ordonnancement de la liste est l’objet de tous les secrets, toutes les tractations et petits arrangements. A l’image d’autres mouvements municipalistes (près de 300 listes citoyennes et participatives ont été recensées en France, cf https://www.actioncommune.fr/ ), nous prenons le contre-pied. Ce sera aux candidat.e.s de la liste de désigner eux-mêmes leur tête de liste et leurs porte-paroles. Qu’attendons-nous de notre tête de liste ? Quelles qualités doit-elle impérativement posséder ? C’est sur la base de critères objectifs que nous procédons à une élection sans candidat : chaque membre de la liste pouvait être proposé comme tête de liste et comme porte-parole. Après un processus long mais passionnant, alternant discussions, objections et vote majoritaire, le verdict tombe : c’est Alenka Doulain, 30 ans, salariée dans la transition énergétique, qui représentera notre mouvement aux élections municipales. Huit porte-paroles sont également désignés pour répondre aux diverses sollicitations, débats et rencontres. Un mois plus tard, c’est au tour de l’ordonnancement de la liste, décidée également par les candidat.e.s eux-mêmes, par la méthode du jugement majoritaire. Le 15 janvier 2020, sous la statue de Georges Frêche à Odysseum, NousSommes est le premier mouvement à présenter sa liste ordonnancée : nous voici prêt.e.s !

 

 

Nous Sommes en campagne

Une campagne électorale, pour un mouvement municipaliste, est un exercice particulier. Il faut savoir accepter certains codes, oser en détourner d’autres, tout en gardant ce qui fait l’essence de notre engagement : l’intérêt général, la rencontre avec les habitant.e.s de la ville […]

Introduction

[…]

Alors avec nos candidat.e.s, nos impliqué.e.s, notre tête de liste, nous ne nous contentons pas d’aller serrer des mains sur les marchés, comme les professionnels de la politique : nous continuons de mettre l’imagination au pouvoir pour changer la vi(ll)e ! Sur la toile, dans les quartiers, dans les différents espaces de débats, sur les murs et jusque sur les terrasses de café, plus que jamais nous sommes partout ! Green tag sur les bords du Lez, création d’un jardin urbain, installation de nichoirs à idées, nous débordons d’idées et d’envie de convaincre, d’écouter, de faire ensemble. Nous mettons en place une plateforme collaborative afin d’amender et d’enrichir notre programme. Nous organisons dans notre Quartier Généreux des temps de formation, d’éducation populaire, et de débats. Nous réunissons près de 1000 personnes le 5 mars lors de notre grand meeting, point d’orgue d’une campagne enthousiaste et énergique. Enfin, n’oublions pas le nerf de la guerre : pour financer toutes ces actions, nous n’avons pas eu recours aux banques mais à un emprunt … populaire !

 

Gagner en notoriété

Loin d’être une candidature de témoignage, notre mouvement a clairement posé un objectif : gagner les élections pour changer la vie des habitant.e.s.

Et pour cela, en plus de tout le reste, il faut se faire connaître. Notre mouvement se plie donc aux impératifs de la communication politique : interviews presse, radio et télé, participation aux débats, et communiqués de presse se succéderont pendant les mois de février et mars. La charte graphique et le logo du mouvement sont modernisés. Nous nous gardons également le droit de surprendre : nous sommes une liste populaire et citoyenne ? Oui, et pour les deux mois de campagne, nous assumons le fait de mettre une seule personne sur nos affiches, notre tête de liste Alenka Doulain, parce que c’est nous qui l’avons démocratiquement désignée, et qu’elle incarne le collectif et changement que nous voulons pour notre ville.

 

Une communication de débordement

En plus des supports traditionnels, Nous Sommes innove et propose des actions de communication originales, décalées, qui animent la campagne montpelliéraine. Principalement déclinés sur les réseaux sociaux, ce sont des visuels ou des vidéos qui tournent les caciques locaux en dérision, présentent notre programme avec humour et pédagogie, dressent le bilan des politiques passées. Des messages qui permettent tout à la fois de recruter de nouvelles personnes, d’interpeller, de dénoncer et de donner à voir une alternative politique crédible.

 

Un Quartier Généreux ouvert sur la ville

Boulevard Henri IV, près du Jardin des Plantes, nous installons notre Quartier Généreux dans une ancienne librairie médicale. Grâce à l’énergie des militant.e.s, nous meublons et aménageons ce local en un temps record, et faisons de son inauguration une vraie fête populaire réunissant 500 personnes. Ce sera le lieu de tous les événements : réunions de campagne, coordination des actions hebdomadaires (collage, porte à porte…), conférences-débats (sur les questions de l’énergie, du handicap, de l’égalité femme/homme, de la gestion des déchets…), ateliers participatifs (fresque du climat, transports…), conférences de presse… Plusieurs dizaines d’événements ouverts à toutes et tous seront tenus, faisant de ce quartier Généreux plus qu’un simple local de campagne, le cœur du municipalisme montpelliérain.

 

 

Des actions directes pour investir les murs et les rues

En décembre, le mouvement organisait ses « Constel’actions », des assemblées populaires tenues en simultané dans 11 quartiers de la ville : des places et parcs ont été transformés, le temps d’une après-midi, en espaces de discussion, redonnant ainsi tout son sens au mot « politique ». A l’écoute des besoins, NousSommes met en pratique la co-construction du programme avec les habitant.e.s.
En février, c’est par l’intermédiaire de l’art que le mouvement fait passer un message : une fresque végétale de plusieurs mètres de haut aux traits d’Alenka Doulain est tracée sur les bords du Lez. Un acte de réappropriation artistique et populaire de l’espace public, qui rappelle que l’humanité est face à un tournant historique : il est urgent d’adapter la ville au changement climatique, et la végétalisation massive est une des solutions que nous mettrons en œuvre !

 

 

Un financement populaire réussi

En seulement un mois, NousSommes réussit à réunir 60 000€ grâce à un emprunt populaire. Une plate-forme en ligne a été mise à disposition par la France Insoumise, permettant de générer les contrats avec les prêteurs. Grâce à cet emprunt populaire, aux apports personnels des candidats et des dons, le financement est donc bouclé ! En plus de garantir notre totale indépendance, cet emprunt populaire permet de contourner l’impossibilité pour une formation citoyenne de contracter un emprunt bancaire. Loyer et charges de notre Quartier Généreux, dépenses de communication et financement des actions de mobilisation, toutes nos dépenses sont transparentes, et représentent un total de 100 000€.

 

–> Article du Métropolitain: « Nous Sommes atteint l’objectif de son emprunt populaire« 

Un nouvel espoir pour Montpellier

Après des mois de travail, d’ateliers participatifs, de contributions sur notre plateforme en ligne, de réunions, il est enfin prêt : notre programme, intitulé « Un Nouvel Espoir » est présenté à la presse et publié sur tous les réseaux. 25 livrets thématiques, 10 thèmes phares, 12 mesures concrètes pour changer le quotidien des habitants, c’est l’aboutissement d’un travail patient et sérieux d’écriture collective. Plus de 100 rédactrices et rédacteurs ont contribué, chacun selon ses possibilités, à bâtir une feuille de route crédible, autour de trois axes principaux : remettre de l’ordre là où la collectivité a failli, propulser Montpellier à l’avant-garde de la transition écologique, rendre le pouvoir aux habitants. Fierté du mouvement par son caractère collectif, ce programme est défendu dans les dernières semaines de campagne, partout où cela est possible !

 

Le Programme

 

Première force militante

La plupart des observateurs le reconnaissent : la force de NousSommes, ce sont ses militant.e.s qui en nombre, enthousiastes, parcourent la ville sans relâche pendant plusieurs mois. Le mouvement en effet mis sur pieds plus de 14 comités de quartier, animé des dizaines d’arbres à paroles dans les parcs et marchés, frappé à des centaines de portes ; il est allé à la rencontre des agents de la ville et de la métropole, a assuré une permanence au Quartier Généreux, et tous les mercredis dans un bar de la ville. Nous voulions rencontrer tout le monde, notamment les plus éloignés de la politique ; lever les freins à leur implication, par la facilitation, l’accompagnement, la création d’une caisse commune pour la garde d’enfants (et d’une garderie partagée au local lors des événements) ; les interpeller sur des lieux du quotidien : parcs, transports en commun, écoles, zones d’activités etc.

 

Plus d’infos ici

 

 

Un grand meeting en point d’orgue

Le 5 mars, nous réunissons près de 1000 montpelliérain.e.s lors de notre Grand Meeting de premier tour, au Dièze. Cette présence massive confirme la très belle dynamique de campagne que nous vivons sur le terrain. Avec la participation de Nicolas Bricas (agro-économiste), François Piquemal (3ème de la liste Archipel Citoyen à Toulouse) et Adrien Quattenens (député France Insoumise), nous faisons la démonstration de l’espoir que notre liste incarne pour la ville. Nous présentons, sous la forme de 3 récits, ce que seront nos décisions lors de nos 100 premiers jours à la Mairie. C’est Alenka Doulain, tête de liste, qui termine la soirée par un discours offensif :

« Nous ne sommes plus là pour quémander, nous sommes là pour gouverner ! »

 

 

Dernier soir de campagne

Le vendredi 13 mars est le dernier jour de la campagne officielle du premier tour. Nos 300 militant.e.s se déploient dans toute la ville et rivalisent d’imagination pour aller convaincre les citoyens. Des crieurs et crieuses vont à la rencontre des passants sur les places publiques et les terrasses de café. D’autres vont dialoguer avec les forces vives de la ville, sur leurs lieux de travail : agents publics Ville et Métropole, personnel médical du CHU, etc. Le soir, tout le mouvement part à la conquête des terrasses. Nous inaugurons un dispositif inédit : le vélo-cinéma ! De 18h à minuit, sur 8 places emblématiques de la Ville (des Beaux-Arts à Figuerolles) nous projetons sur écran géant nos deux clips de campagne, ainsi que la vidéo parodique « Fred & Jamette » qui décortique les enjeux de cette élection municipale. L’occasion, une dernière fois, de lier politique, humour et espoir d’une ville nouvelle !

 

 

Nous Sommes à l'heure du premier bilan

Après une soirée interminable, l’information tombe : notre liste « Nous Sommes Montpellier », menée par Alenka Doulain, a recueilli 9,25% des suffrages exprimés, soit 4800 voix […]

Introduction

[…] Nous échouons donc aux portes du second tour et la déception est légitime, implacable : il n’a manqué que quelques centaines de voix. Crise sanitaire oblige, nous faisons le choix raisonnable de ne pas nous regrouper ce soir-là, malgré le besoin de se voir, de se réconforter. La journée fut longue, notamment pour les 98 assesseurs et délégués de notre mouvement qui ont tenu les bureaux de vote, assisté aux dépouillements, et… n’ont pas croisé grand monde. Car cette élection restera marquée par un taux de participation historiquement bas (33%, soit 50 000 votants) et un contexte de pandémie qui a éloigné encore plus les Montpelliérain.e.s des urnes. Cela confirme l’impérieuse nécessité de poursuivre le travail de terrain mené par notre mouvement depuis deux ans.

Le droit d’être fier.e.s

Oui, il y a du positif dans cette défaite. Avec 9,25 % des suffrages exprimés (4800 voix), notre liste arrive en tête du « bloc du commun », écologiste, social, démocratique. Nous dépassons les prévisions des derniers sondages publiés en mars, qui nous donnaient entre 6 et 7%. Plus que n’importe quelle autre démarche citoyenne en France, nous avons imprimé notre style, convaincu par notre méthode, inspiré par nos actions innovantes. Des gens qui n’y croyaient plus ont vu dans notre mobilisation un nouvel espoir. Nous sommes partis de rien, nous sommes pour la plupart inconnus du mundillo politique local. Chaque voix pour notre liste a été gagnée porte après porte, par un travail de terrain que nous avons été les seuls à organiser. Notre mouvement a ainsi prouvé qu’il était possible de faire de la politique autrement. Au lendemain du premier tour, nous n’avons pas encore le pied dans l’institution, mais nos 4800 autres paires de pieds restent sur le terrain, et le combat continue.

 

Situation sanitaire : la politique continue

Le lendemain du premier tour, le Gouvernement prend enfin la mesure de la gravité de la situation sanitaire et décrète un confinement. La consigne est, pour celles et ceux qui le peuvent, de rester chez soi. Notre mouvement prend sa part dans les actions de solidarité nécessaires vis à vis du COVID-19 : entraide entre voisin·e·s, garde d’enfants, réserve sanitaire, aide aux démuni·e·s… En parallèle, notre activité politique continue à travers de nombreuses réunions en visio-conférence et publications : propositions pour une production locale de masques, mise en lumière sur l’impact du confinement pour les personnes handicapées, les victimes de violences conjugales, participation au « 1er mai confiné » etc. Surtout, les élections ne sont pas terminées ! Le second tour des municipales est reporté à une date inconnue, et l’hypothèse d’une annulation totale (1er et second tour) n’est pas à exclure. Beaucoup de choses peuvent se passer, le contexte et les rapports de force peuvent évoluer. Nous restons mobilisé·e·s et attentif·ve·s à l’actualité !

 

Exemple: des militant.e.s NousSommes s’impliquent sur la plateforme d’aide alimentaire aux côtés des associations: voir ici

 

Le bilan interne

Le verdict des urnes appelle nécessairement un bilan critique. Nous nous organisons donc en interne pour le réaliser, à partir de données objectives (résultats par bureaux de vote analyses sociologiques), mais aussi à partir de nos ressentis. Plusieurs groupes sont créés, afin de mieux comprendre notre résultat, et notre échec à quelques centaines de voix près. Choix de communication, soutien trop marqué d’un parti politique, manque de présence dans les quartiers populaires, … tous les avis sont collectés, synthétisés, et font l’objet d’une discussion. Chaque candidat·e ou impliqué·e est invité à mettre des mots sur la manière dont il/elle a vécu cette campagne électorale. Elle fut belle et enthousiasmante, mais aussi dure et frustrante pour plusieurs d’entre nous. Dans les moments difficiles, le mouvement continue donc d’appliquer l’un de ses principes fondateurs : prendre soin du collectif.

Nous Sommes toujours là

Le Gouvernement a pris la décision d’organiser le second tour des élections municipales : il se déroulera le 28 juin […]

Introduction

[…]

Alors que la France est toujours en période d’état d’urgence sanitaire et que la crise économique et sociale produit ses premiers effets dévastateurs, tout indique que ce scrutin sera entaché d’illégitimité du fait d’une abstention massive (65% au premier tour à Montpellier). Nous le savions : la démocratie représentative était malade, la voici désormais pantelante. La colère qui a fait exister Nous Sommes est intacte, voire plus importante encore. Alors que faire à partir de ce constat ? Notre mouvement se pose la question, et profite d’un facteur d’habitude très rare entre deux tours de scrutin : le temps. Comment pouvons-nous défendre nos idées dans ce second tour ? Comment pouvons-nous être utiles à notre Ville ? Faut-il rencontrer les listes qualifiées, et si oui lesquelles, et si oui, pour faire quoi ? Nous posons un principe avant toute discussion : sur un sujet aussi décisif, la décision ne peut être que collective. Les semaines à venir s’annoncent intenses…

Faire avancer nos idées

Nouveauté politique tant sur le fond que sur la forme, nous avons construit une méthode et un programme ambitieux en menant une campagne de terrain inventive. Notre démarche a reçu un accueil enthousiaste auprès des habitant.e.s, qui s’est traduit dans les urnes (9,25% des voix, pour un mouvement citoyen inconnu !). Nous portons une responsabilité vis-à-vis des Montpelliéraines et Montpelliérains qui nous ont fait confiance. C’est pourquoi, en ces temps de crises, il nous est apparu plus que jamais nécessaire de défendre nos idées. Assemblées citoyennes délibératives, politique zéro déchet, mise en commun des logements vacants, révolution des transports, développement d’une filière agricole locale… nous pensons que notre programme propose des réponses efficaces aux trois urgences sociale, écologique et démocratique. Nous faisons donc un appel à l’ensemble des forces politiques qui le souhaitent, afin d’échanger sur notre positionnement concernant le second tour des élections municipales, sur la base de notre programme et de notre code éthique. Loin des arrangements de couloir que nous avons toujours dénoncé, loin des négociations de places qui n’intéressent que les professionnels de la politique, nous agissons en toute transparence et communiquons les avancées de nos démarches.

 

Construire le temps des gens

L’interruption de l’élection municipale doit avoir une vertu : faire comprendre à nos gouvernants qu’un changement de paradigme est inévitable. Les institutions doivent laisser entrer en leur sein une force jusqu’ici trop écartée des espaces de pouvoir : les gens. C’est ainsi que nous nous rapprochons de deux autres listes qui défendent l’idée de changer le système. Notre mouvement entre donc dans la plateforme « Nous sommes n’importe qui, nous avons l’écologie en commun » aux cotés de Rémi Gaillard et Clothilde Ollier. Ensemble, nous représentons 27% des voix exprimées lors du premier tour, et nous nous réunissons pour permettre aux gens ordinaires qui nous ont soutenus de faire entendre leur voix. Nous nous adressons aux candidats qualifiés pour le second tour en posant les idées suivantes :

  • Le caractère particulier de cette élection (COVID-19), la diversité des suffrages exprimés et la catastrophe que nous avons connue nous poussent à faire front.
  • La ville passe avant les partis : nous ne cherchons pas des strapontins, nous voulons co-gérer la ville en veillant aux intérêts des Montpelliérains que nous représentons.
  • Notre légitimité réside dans notre cohérence programmatique en faveur des plus fragiles.

 

En effet, cette « plateforme » est construite autour de 7 points programmatiques que nous posons comme préalable à toute discussion avec les listes qualifiées (voir ici 7 mesures d’urgence pour Montpellier). Nous n’attendons pas de promesses à effets stériles, et nous ne sommes pas à vendre : nous sommes ouverts au dialogue, mais fermes sur nos principes. Et c’est le collectif qui décidera de son avenir !

 

Garder notre méthode collective

Parce que c’est dans l’ADN de Nous Sommes, toutes les décisions de cet entre-deux tours qui engagent le mouvement sont prises et validées collectivement. Dans le respect des consignes sanitaires, nous nous réunissons pour définir les contours du mandat de négociation avec les autres forces politiques et échanger sur le contexte politique montpelliérain. La plateforme commune avec Rémi Gaillard et Clothilde Ollier a fait l’objet d’une discussion puis d’une décision collective le 26 mai 2020. Et c’est aussi à l’issu d’une consultation des candidat.e.s et impliqué.e.s que sera prise la décision de faire alliance avec tel ou tel candidat qualifié pour le second tour, ou bien de ne pas y participer. Jusqu’à présent, nous fonctionnions la plupart du temps par consentement pour former nos décisions collectives. Ici, les avis et les arguments étant partagés, nous avons recours au vote pour trancher et repartir avec des décisions claires.

 

S’engager pour l’audace en commun

Notre participation aux discussions d’entre deux tours est guidée par nos combats de toujours, auquel s’est ajoutée la crise sanitaire. Dans ce contexte d’urgences, les solutions proposées en l’état par les listes qualifiées ne nous satisfaisaient pas, et nous avons décidé de nous en mêler. Lors de ces négociations, le candidat du Parti Socialiste, Michaël Delafosse, s’est montré peu ouvert : proposition méprisante de quelques strapontins, discrimination de certains de nos candidats pour raisons religieuses ou politiques, manque d’engagement fort autour de l’écologie (notamment : refus d’abandonner le contournement routier de l’ouest montpelliérain). Pire, l’idée même d’une réelle démocratie municipale, incluant un nécessaire partage du pouvoir, était inimaginable. Une alliance avec le PS, loin d’être « naturelle », s’est donc avérée impossible. Face à ce mur, nous avons pris une décision audacieuse, responsable, difficile, et courageuse. Une décision semblable à celle prise par nos amis municipalistes à Barcelone, lorsqu’ils ont fait alliance avec le Parti socialiste espagnol. Nous avons trouvé des garanties démocratiques avec l’équipe du candidat Mohed Altrad : il a respecté nos lignes rouges, et accepté les 7 points de notre plateforme commune avec Clotilde Ollier et Rémi Gaillard. Mieux, il nous a proposé les moyens, c’est-à-dire le nombre d’élu.e.s, nécessaires pour s’assurer que cet accord serait respecté dans l’assemblée communale.
Une fois l’accord négocié, le mouvement a décidé s’il préférait suivre ce scénario ou se retirer. Collectivement et de manière transparente, par un vote interne solennel, à une courte majorité, nous avons fait le choix d’une fusion de listes pour le second tour. La majorité d’entre nous a considéré que chaque élu compterait, que chaque élu issu de nos rangs serait un élu en moins issu des leurs.

 

→ Retrouvez les explications en vidéo ici 

 

Un programme de gouvernement

Inédit dans l’histoire politique locale, notre accord repose sur deux piliers. D’abord, un réel partage du pouvoir : 13 élus #NS sont en position éligible, soit un tiers du Conseil Municipal en cas de victoire, et les responsabilités seront partagées entre Ville et Métropole. Ensuite, c’est un programme de gouvernement qui est mis sur pied pour changer notre Ville. Il est construit autour de trois points :

1- Un plan de relance écologique pour notre ville. Loin de l’austérité promise, ce plan de relance rassemble nos complémentarités : les budgets de la Ville et de la Métropole seront essentiellement dédiés à prendre soin des plus fragiles, à sauver nos commerces et les activités économiques, à créer de l’emploi et à s’engager véritablement dans la transition écologique.

2- Ensuite, nous nous engageons pour une ville verte et conviviale, en sanctuarisant les terres agricoles, et en mettant fin aux projets inutiles comme le Contournement Ouest.

3- Enfin, nous souhaitons une ville démocratique et citoyenne, qui, à l’image de notre liste, saura inclure le plus grand nombre. Nous présentons donc un programme détaillé, précis, négocié : la grande majorité des mesures de notre programme de premier sont reprises. Surtout : nous considérons avoir obtenu les moyens d’appliquer notre politique, c’est-à-dire un nombre d’élus suffisant, empêchant tout fonctionnement autocratique.

 

Nous souhaitons faire du Conseil municipal un lieu de gouvernance partagée, un espace de dialogue productif, au service des montpelliérain.e.s.

 

Défendre notre proposition contre l’ancien monde

Nous prenons de nombreux coups de personnes qui jusqu’ici nous ont suivi, qui nous aiment mais ne comprennent pas les raisons de ce choix. C’est difficile, et compréhensible. Mais nous assumons. Aucun de nous n’est porté par la recherche d’argent, de gloire, de carrière. Nos convictions sont stables, et notre pragmatisme est ce qui nous caractérise depuis le début. Ainsi, « L’audace en commun » incarne bien cette volonté collective de mettre fin à la cousinade, M. Delafosse et P. Saurel incarnant pour nous, et pour de nombreux habitants, les deux faces d’une même pièce. « L’audace en commun » c’est ne pas attendre d’homme ou de femme providentiel, mais avoir le courage d’inventer une nouvelle manière de gouverner une ville. Nous nous sommes assurés les moyens de notre politique avec un nombre d’élus conséquents : le triangle Nous Sommes, Gaillard, Ollier aura 22 élus sur les 45 sièges que compte un exécutif en cas de victoire. Il faut maintenant convaincre les électeurs, dans un contexte d’abstention massive. Oui, l’enthousiasme militant sur le terrain n’est plus le même, oui, les sondages ne sont pas bons, mais nous tenons le cap : participation aux débats, présence sur les marchés, production de vidéos et de visuels pour les réseaux sociaux… Nous prenons également soin de notre mouvement en organisant des temps spécifiques en interne, pour expliquer, raconter, convaincre. Au soir du second tour, nous sommes moins souriants, mais fiers du travail accompli contre vents et marées.

 

Nous Sommes un pied dedans, mille dehors

Cette fois, c’est bien fini. Après des mois de campagne, d’actions de terrain, d’agoras, de rebondissements, les élections municipales se terminent […]

Introduction

[…]  Michael Delafosse est élu Maire de Montpellier, dans un scrutin une nouvelle fois entachée d’abstention : avec un taux de 65,5%, un record pour une élection locale. La démocratie n’est plus seulement malade, elle est mourante. Les colères des habitant.e.s n’ont pourtant pas disparu, les nôtres non plus. Il va falloir de l’énergie, du courage, des idées pour mobiliser les citoyens. Il va falloir des réalisations concrètes, et des représentant.e.s en mesure de porter au cœur des institutions la parole de toutes celles et ceux qui ne s’expriment jamais, ou qui ne sont jamais écoutés. Pour notre mouvement, il faut d’abord digérer l’échec, puis se retrouver pour faire le bilan et aller de l’avant. Déjà, le storytelling de la nouvelle équipe municipale sonne faux : comment faire croire à un « changement », à une « vague verte », quand nous savons d’où viennent ces élu.e.s et ce qu’ils ont dit, fait ou voté dans leurs précédents mandats ? Ce sera en partie le travail d’Alenka Doulain, élue à la Ville et à la Métropole, de conduire une opposition sérieuse et combattive dans un seul but : faire entendre la voix des sans voix.

 

Digérer l’échec

Le verdict des urnes est sans appel. Au second tour, la liste « Cœur Ecologie Démocratie », issue de la fusion entre notre liste, celle de Mohed Altrad, de Clotilde Ollier et de Rémi Gaillard, recueille 18,12% des suffrages exprimés (9226 voix) et obtient 6 élu.e.s, dont Alenka Doulain. Nous le reconnaissons : le score est très décevant, et la gueule de bois démocratique est rude. Nous savions que la voie choisie n’était pas évidente : de fait, les électeur.trice.s ne l’ont pas privilégiée, et ne se sont pas reconnus dans notre proposition. Fruit d’un choix collectif, notre alliance n’a pas eu l’écho espéré, et une partie seulement des électeurs du premier tour nous ont fait confiance pour le second. Nombreux sont les déçus, les fâchés, les découragés…
Très rapidement, nous félicitons Michaël Delafosse pour son élection, et lui souhaitons bon courage pour relever notre ville, après 6 ans de gestion désastreuse. Les crises à venir sont trop graves et exigent des solutions nouvelles, nécessairement collectives. Nous comptons bien y participer. Le soir des résultats, nous nous retrouvons en terrasse pour nous réconforter : la campagne a été éprouvante, et nous avons toutes et tous besoin d’un peu de repos…

 

Notre pied dedans

Malgré l’échec au scrutin, nous avons aussi gagné. En effet, notre mouvement a désormais « un pied dedans » puisque Alenka Doulain est élue à la Ville et à la Métropole. Elle va pouvoir contribuer au débat et à la décision publique, permettre une meilleure connaissance et appropriation des dossiers pour les citoyen.ne.s, mieux comprendre le fonctionnement des institutions municipales et métropolitaines. Dans ce travail, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Si des convergences sont possibles avec d’autres élus de ce Conseil, notre alliance de second tour était un accord de gouvernement, et non d’opposition. Nous poursuivrons donc notre voie, en toute indépendance. Tout le mouvement est derrière Alenka Doulain pour l’accompagner dans sa prise de fonction, et nous organisons une diffusion collective du tout premier Conseil Municipal le samedi 4 juillet. L’émotion est grande. C’est dans ces instants que l’on se rappelle des réunions « post-it » dans un garage, en automne 2018, là où tout a commencé : on se rend alors compte du chemin parcouru… et de celui restant à parcourir !

 

 

Rebondir

Oui, nous avons des milliers de choses à accomplir : se structurer en dehors des périodes électorales, accumuler de l’expérience de terrain, soutenir notre élue, accueillir et former de nouveaux militant.e.s, agir et interpeller dans l’espace public, porter la voix des sans-voix. En articulant actions de terrain, mobilisation citoyenne et représentation politique dans les institutions, les perspectives d’avenir pour notre jeune mouvement sont encourageantes. Plus que jamais, Nous Sommes bien là. Plus que jamais, Nous Sommes politiques. Plus que jamais « nous devons nous fédérer et nous entraider pour être mieux vus, et déstabiliser ceux qui nous ont volé le droit d’agir sur nos vies » [Extrait du Manifeste Nous Sommes Montpellier]. Les sujets de mobilisation ne manquent pas durant cet été 2020 : gestion de la crise sanitaire, grands projets autoroutiers et écocides (COM, LIEN),… Nous redémarrons notre activité traditionnelle, alliant propositions de fonds, actions directes sur le terrain, mobilisation et auto-organisation des habitants. Après les désillusions, nous voici de retour au travail !

 

Le bilan collectif

Le samedi 11 juillet, une journée de travail est organisée pour faire le point sur le chemin parcouru et définir collectivement quelle forme nous souhaitons donner à notre mouvement. Tous les militant.e.s sont convié.e.s à ce séminaire alternant plénières, ateliers et discussions libres. Sans concession, sans éviter les sujets délicats, nous profitons de ce moment pour faire collectivement le bilan du scrutin, et plus largement de notre mouvement. Comment les décisions ont-elles été prises ? Pourquoi est-on arrivé à ce résultat ? Comment aurions-nous pu faire autrement, faire mieux ? Quelles leçons tirer ?Nous parlons aussi de l’avenir : doit-on participer aux prochaines échéances électorales ? Comment s’organiser pour appuyer Alenka Doulain au sein des institutions ? A la fin de cette journée, certains nous quittent ou décident de poursuivre leur engagement ailleurs ; d’autres reviennent prendre une place active dans notre mouvement. Quoi qu’il en soit, nous sortons de cette journée grandis, l’esprit un peu plus clair. Nous sommes persuadés que c’est par notre force de travail dans et en dehors des conseils, par notre solidarité et notre abnégation que nous réussirons à obtenir des victoires. La tâche à accomplir est immense.

 

Nous Sommes la relève

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