← retour à la liste

Le mouvement NousSommes n’est pas toujours simple à comprendre, vous vous en êtes rendu.e.s compte lorsqu’entre les huîtres et la bûche, vous est venue l’envie de parler de cette nouvelle force sur l’échiquier des élections municipales de Montpellier 2020.  Le programme et la méthode de NousSommes : le prérequis pour une équipe municipale courageuse et de terrain » NousSommes poursuit l’objectif d’impliquer les habitant.e.s de Montpellier dans la politique municipale. L’implication des habitant.e.s est constamment reléguée à des actions de « saupoudrage », associer les gens avant et après la campagne à la transformation de leurs besoins en propositions concrètes est un travail de terrain, laborieux, qui avance lentement et qui demande du courage.Nous ne nous contentons pas d’ouvrir un site web pour recueillir les « besoins des habitants », ni d’obtenir dans un rendez-vous privé le soutien d’un écrivain connu pour ses écrits sur « la participation citoyenne ». Pire, encore le triste bilan des « conseils de quartier » menés lors du mandat de Monsieur Saurel : les tiré.e.s au sort ont abandonné très vite le rôle de figurant.e.s et de faire-valoir de ce mandat autocratique, qui ne donne la parole qu’aux habitant.e.s qui vont dans son sens.  Nous sommes lassé·e·s de ces manipulations qui ne sont que du marketing destiné à endormir les électeur·rice·s. Notre vision de la ville et notre programme se sont construits au gré du temps passé dans les quartiers, auprès des gens. Nous avons réussi à impliquer chaque fois plus de personnes dans notre fonctionnement, elles ont été convaincues que la municipalité est en mesure d’appliquer une politique résolument ambitieuse écologiquement et socialement et qu’il était possible d’y participer. Plus encore, nous avons permis aux habitant·e·s de Montpellier de présenter leur candidature pour constituer notre liste NousSommes qui se compose de 80 personnes issues de tous les quartiers, de tous âges et de toutes professions. Ces candidat.e.s ne prêtent par leur nom comme l’ont fait des dizaines de personnes en 2014 auprès de Monsieur Saurel pour annoncer « un projet citoyen »: ils participent activement à notre mouvement et ils n’auront pas à demander l’autorisation de penser ou de décider à un chef suprême durant leur mandat d’élu·e. Notre tête de liste Alenka Doulain a été désignée par une méthode inédite, l’élection sans candidat qui a permis  de déterminer qui était la personne la plus compétente au sein de la liste pour devenir notre maire. C’est le choix d’une capacité de travail et d’animation, et d’une détermination à toute épreuve, et non celui de petits arrangements de partis.  C’est le choix de l’indépendance. Car il faudra savoir dire non aux promoteurs et lobbys. Car il faudra dénoncer le délitement de l’état et s’opposer aux politiques nationales libérales. Car il faudra montrer que nos années de terrain valent plus que leurs années de carrière.  NousSommes ouverts à celles et ceux qui ne sont pas fermés NousSommes a construit une gouvernance et une méthode de constitution de la liste rendant possible le soutien des partis politiques dans le cadre des élections municipales mais en évitant la prise de pouvoir par certain·e·s sur les autres. Le mouvement a parlé avec l’ensemble des forces politiques qui défendent des valeurs communes. La France Insoumise a ainsi fait le choix de soutenir notre mouvement populaire en acceptant nos règles, à savoir sans promesse de places sur notre liste. Elle a en effet considéré que notre mouvement correspondait dans son fonctionnement et dans ses valeurs au principe de fédération populaire tel que définit par les militant.e.s insoumis.e.s en juin 2019. De nombreuses·x militant·e·s de la France Insoumise nous ont rejoint avant et après cette décision, nous nous en réjouissons et regrettons évidemment les conflits et frustrations générés auprès d’autres militant·e·s de la FI. EELV a considéré que notre méthode, originale et salutaire, ne répondait pas à la stratégie de leur parti politique. L’alliance proposée par EELV consistait à se ranger derrière sa tête de liste sans aucun garde-fou, nous l’avons refusé par respect pour notre méthode. Le Parti Communiste est parti avec le PS en échange de places, et Génération.s avec EELV.  Nous n’avons rien contre les partis politiques, et encore moins contre leurs militant.e.s, mais déplorons que l’union de la gauche ne soit qu’une question de places, souvent données aux mêmes, ce qui la déconnecte totalement des habitant·e·s de la ville et nuit au renouvellement du personnel politique.  NousSommes a besoin d’argent et d’un cadre juridique solide pour mener campagne  La provenance des fonds dont dispose le mouvement NousSommes pour financer ses dépenses de fonctionnement et les dépenses électorales est un point révélateur dans une campagne pour garantir l’indépendance à laquelle nous tenons.→ par des dons de personnes physiques : ils nous permettent notamment de payer les dépenses non remboursables dans le cadre du remboursement des comptes de campagne si nous faisons plus de 5% au premier tour. → La France Insoumise nous met à disposition gracieusement un logiciel qui va nous permettre de faire un emprunt populaire. L’ensemble des sommes prêtées seront remboursées d’ici fin 2020. Elles s’élèveront à 60k€ maximum en tout, nous n’avons pas encore déterminé le montant maximum que pourra prêter une personne physique. → Les candidat.e.s vont faire des apports, qui leur seront également remboursés. Ils proviennent de leur épargne personnelle et de leurs revenus.  Le mouvement NousSommes n’a pas eu de statut juridique jusqu’à l’automne 2019, notamment car il ne nous a pas semblé utile de créer une structure à gérer administrativement.  Les dépenses alors engendrées l’ont été en faisant « tourner des chapeaux » ou en revendant à prix libres sirops et autres quiches durant nos actions. A compter de septembre, la mouvement a dû faire face à une augmentation de ses dépenses rendant difficile le maintien de ces modalités et faisant prendre des risques sur la traçabilité des dépenses de campagne. Le code électoral spécifie qu’en l’absence de désignation d’une tête de liste (qui pour rappel a eu lieu le 30 novembre), il n’est pas possible de créer un outil de gestion au service de la campagne électorale (mandataire financier ou association de financement). La seule solution légale pour financer alors des dépenses de fonctionnement et des dépenses pouvant être considérées comme électorales par la Commission des Comptes de campagne qui en assure la régularité, était de créer une personne morale de type association politique, ce que nous avons fait en novembre.Depuis la désignation d’Alenka Doulain en tant que tête de liste, le comité juridique et financier (composé de 7 personnes) a entamé les démarches pour la création de cette association de financement. Ces démarches terminées, elle portera exclusivement les dépenses électorales et remboursera l’association politique qui a porté les dépenses électorales au préalable.

Article publié le : 2 janvier 2020