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Depuis trop longtemps nous observons avec dépit l’incapacité de nos institutions à œuvrer pour éviter la catastrophe. Leur incapacité à sauver ce qu’il reste à sauver de notre planète, à lutter concrètement contre le réchauffement climatique, à préparer nos villes et leurs habitant·es à ses conséquences.

Du global au local, toutes les bonnes intentions sont tombées dans la même impasse. Les engagements de la COP21 se sont avérés « facultatifs ». Le « Ministère de l’écologie » a continué d’obéir aux lobbys plutôt qu’au bon sens.

Et à Montpellier, la ritournelle de « l’attractivité du territoire » a tourné à l’obsession monomaniaque : construire, béton, immobilier, expansion. Bref, toujours plus, et toujours au bénéfice des mêmes.

Aucun grand pacte, aucune grande promesse, aucun label ou discours n’est venu enrayer cette dynamique mortifère pour la nature, les animaux et les humains. Mais nous ne sommes pas dupes. Non, nous ne pouvons pas attendre 6 ans.

Nous pensons que l’échelle municipale est celle où se prend les décisions les plus structurantes en terme d’écologie. Il faut donc analyser attentivement les positionnements des uns et des autres dans cette campagne électorale.

Des 3 options qui s’offrent à nous pour le second tour à Montpellier, nous observons la qualité de la rhétorique. Elle ne nous dit rien de ce qu’il va se passer. Pire elle révèle de nombreuses incohérences.

Philippe Saurel, candidat socialiste dissident, est le Maire de l’inaction, du greenwashing et des grands colloques inutiles. Son bilan écologique calamiteux parle pour lui, et, entre renoncement et communication outrancière, nous avons perdu 6 ans pour agir.

De son côté, Michaël Delafosse, le candidat du Parti Socialiste, nous vend du clinquant : il veut « souffler le vent du changement », « ré-ensauvager la ville ». Mais il ne suffit pas d’appeler le projet autoroutier de Contournement Ouest de Montpellier (COM) un « boulevard urbain » pour en faire un petit chemin qui sent la noisette.
Ce qui se cache derrière est définitivement moins esthétique : des terres agricoles goudronnées, de la biodiversité ravagée, du nouveau stade, du parking, du développement de lignes aériennes… Les quelques sièges « offerts » à Europe Ecologie Les Verts, habitués aux compromis dès que leurs places sont garanties et sclérosés par de futurs enjeux électoraux (département, Région…) nous laissent présager qu’ils opposeront peu de résistance aux grands chantiers du parti socialiste.

Notre détermination doit entrer au sein du Conseil Municipal pour rappeler que chacun des choix des 6 prochaines années doit être pensé à l’aune de l’urgence écologique. Nombreux, résolus, nous ne sommes soumis à aucun lobby: nous avons les mains libres pour porter notre radicalité écologique au cœur des institutions.

Sans détour, sans contorsion, sans poésie, voici les compromis que nous ne ferons pas :

  • Les zones commerciales ça suffit ! Priorité à l’existant, aux petits commerces en centre-ville comme dans les quartiers. Nous proposons un moratoire de 10 ans pour empêcher toute création de nouvelles zones commerciales dans la Métropole.
  • Chacune de nos décisions sur le développement économique respectera une exigence écologique forte. C’est le cas de notre plan de relance (1,135 Md€) qui sera soumis à des critères d’emploi mais aussi environnementaux et éthiques. Les financements seront fléchés vers les filières d’avenir : agronomie, transition énergétique, numérique, santé…
  • Vive le BTP ! Nous disons non à la bétonisation, mais oui, nous aurons besoin des entreprises et artisans du BTP pour la rénovation de l’habitat ! Lutte contre les passoires thermiques, réhabilitation… il y aura du travail !
  • Aucun doute, pas d’autoroute ! Les candidats Delafosse et Saurel veulent la réalisation du COM. Pour nous, les grands projets d’autoroutes urbaines ont vécu et amplifient les problèmes de congestion. Nous refuserons le COM et travaillerons aux alternatives concrètes pour améliorer les déplacements: pôles d’échanges multimodaux, pistes cyclables sécurisées (Réseau Express Vélo) etc.
  • Du calme avec le nouveau stade ! La piste de la rénovation du stade doit être davantage étudiée pour éviter la bétonisation : elle peut être un moteur de la requalification du quartier de la Paillade. En tout état de cause, la décision finale fera l’objet d’une consultation démocratique entre l’ensemble des acteurs concernés (habitants de la Paillade, supporters, etc.)

Transition énergétique, sanctuarisation des sols et préservation des espaces naturels, végétalisation massive, véritable politique zéro déchets, corridor vert le long de la ligne 5 du tram, protection et restauration des bords du Lez… Tous ces sujets ont été travaillés et portés par le mouvement Nous Sommes Montpellier au premier tour: ils se retrouvent désormais au second tour, dans le programme défendu par la liste « Cœur Ecologie Démocratie ».
Donnons-nous l’opportunité de les réaliser concrètement.

Le 28 juin, une seule liste propose l’écologie sans compromis. Nous ne lâcherons rien, notre programme est notre boussole, notre obsessions.

un pouvoir partagé

Dernier forum de la campagne
L’heure des choix

Les colistiers, colistières et impliqué·es seront présent·es pour expliquer notre démarche et répondre aux questions sur notre alliance, notre programme et nos perspectives.

📌 Ce mardi 23 juin à 19h30
🚩 Place Dionysos, quartier Antigone
🥂 Pot à 21h15. Amenez quelque chose à boire et à grignoter

Article publié le : 22 juin 2020