Nos mesures pour la santé

Création d’une mutuelle municipale à Montpellier

Le motif financier est évoqué plus d’une fois sur deux comme principale raison du non-recours aux soins dans les ménages les plus pauvres et une fois sur six dans les ménages les plus aisés.

La possession ou non d’une complémentaire santé influence l’accès aux soins, avec une fréquence de renoncement deux fois plus importante pour les personnes ne possédant pas de complémentaire (32 % contre 15 %).

Par ailleurs les personnes sans couverture complémentaire se déclarent en plus mauvais état de santé que les personnes couvertes par une complémentaire privée : 37 % des personnes sans couverture complémentaire déclarent un état de santé de moyen à très mauvais, contre 27 % des titulaires d’une complémentaire privée.

Les femmes apparaissent davantage concernées par ces renoncements puisque 19,0% ont renoncé à des soins contre 13,4% des hommes.

Malgré l’existence de la CMU-C et de l’ACS, réunis depuis novembre 2019 par la CSS (Complémentaire Santé Solidaire), plus de 12 % des personnes parmi les 20 % les plus modestes ne bénéficient d’aucune couverture complémentaire, contre 5 % pour les populations moins défavorisées.

Par la création d’une mutuelle municipale, notre action doit ainsi se porter prioritairement sur les populations précarisées qui, ayant des revenus situés au-delà des seuils d’obtention de la CSS, renoncent aux soins en leur permettant d’y accéder à travers une couverture santé complémentaire permettant à certaines populations dont les revenus se situent au-dessus du seuil d’attribution de la Complémentaire santé solidaire (CSS) de pouvoir en bénéficier.

Nous négocierons pour ces bénéficiaires des conditions tarifaires compétitives (jusqu’à 60% moins élevé pour un même niveau de prestation) auprès des différents assureurs santé et mutuelles.

Création d’un centre de santé municipal et soutien à la création de maisons de santé pluri-professionnelles

Dans certains quartiers de Montpellier, plus de la moitié des habitant·e·s vivent sous le seuil de pauvreté, déterminant un renoncement aux soins pour des populations pourtant déjà en mauvaise santé.

Afin de réduire ces inégalités, nous créerons dans ces quartiers, un centre de santé municipal permettant de favoriser l’accès à la prévention et aux soins de ces populations fragilisées.

Cette démarche nécessitera au préalable une étude des besoins, des ressources et des ruptures de parcours de soin pour une action vraiment pertinente au sein de la ville.

Pour son financement, nous solliciterons dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 qui a introduit, en son article 51, un dispositif permettant d’expérimenter de nouvelles organisations en santé reposant sur des modes de financement inédits. Et ce, dès lors que ces nouvelles organisations contribuent à améliorer le parcours des patients, l’efficience du système de santé, l’accès aux soins ou encore la pertinence de la prescription des produits de santé.

Il s’agit là d’une véritable opportunité puisque ce dispositif permet de déroger à de nombreuses règles de financement de droit commun, applicables en ville comme en établissement hospitalier ou médico-social.

Nous renforcerons par ailleurs les liens avec le CHU de Montpellier pour mieux coordonner les soins autour du domicile et l’orientation vers les soins spécialisés.

Nous soutiendrons le travail de collaboration en réseaux des professionnels de santé qui permettent des actions ciblées, territoriales, de prévention et de soin, notamment dans le cadre des Communauté Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), en partenariat avec l’ARS, l’URPS et l’assurance maladie.

Nous faciliterons l’implantation immobilières de Maisons de santé pluri-professionnelles répondant à l’objectif de réduction des inégalités d’accès aux soins de certaines populations cibles, à condition que leur projet soit construit en cohérence avec les besoins identifiés au sein des populations.

Ces offres de proximité permettront une meilleure cohérence et efficacité dans les parcours de soins non programmés, contribuant ainsi à limiter les afflux injustifiés aux services d’urgence.

Source. : INSEE Dossier Occitanie numéro 7 Juillet 2018

Création d’un lieu de consommation à moindre risque

A Montpellier, environ 750 usagers de drogue fréquentent le CAARUD de la rue Fouques aux abords de Figuerolles (rapport d’activité 2018). À Paris, un an après l’ouverture de la salle parisienne, on constate une baisse de 60% des seringues retrouvées dans la rue (article du Monde d’octobre 2017).

La création d’une salle de consommation à moindre risque, voire d’une unité mobile, permettrait la prise de drogue dans de meilleures conditions sanitaires et éviterait l’abandon des seringues usagées dans les espaces publics. Les utilisateur·trice·s de drogue, et notamment les femmes, seraient mieux accompagné.e.s sur les plans sanitaire et social. Ces personnes pourraient ainsi bénéficier de soins, relatifs à leur santé mentale et physique (dépistages, orientation vers les professionnels de santé, accès aux droits, …).

Les riverains des lieux actuels de deal et de consommation seraient ainsi moins exposés aux nuisances qu’entraînent ces pratiques.

Organiser un débat sur la 5G et conclure une charte avec les opérateurs pour limiter la puissance des antennes

Le déploiement de la 5G pose beaucoup de questions d’ordre environnemental et de santé publique. La 5G entraînera une augmentation considérable de l’exposition au rayonnement de radiofréquence, qui s’ajoutera au rayonnement induit par les réseaux de télécommunications 2G, 3G et 4G déjà en place.

Du point de vue de la santé, les scientifiques sont divisé.e.s mais de nombreuses études et rapports scientifiques officiels ou indépendants mettent en évidence des effets nocifs du rayonnement de radiofréquence pour les êtres humains et l’environnement.

La 5G va générer une augmentation de la consommation de données et des besoins en stockage et donc de la production de GES.
Toutes ces questions méritent un large débat et une bonne information des Montpellierain.e.s suivi d’un référendum en vue de décider un moratoire.
Nous négocierons avec les opérateurs de téléphonie mobile pour conclure une nouvelle charte visant l’expérimentation de la limitation de la puissance des antennes à 0,6 V/m, valeur recommandée notamment par la résolution 1815 adoptée le 27/05/2011 par le parlement du conseil de l’Europe.

Le wifi sera remplacé par du filaire dans les établissements accueillant des enfants.

Lutter contre l’utilisation du tout numérique à l’école

La marche forcée vers le tout numérique dans les écoles, lycées, université est lancée, alors qu’aucune étude n’a jamais montré que les outils distribués gratuitement permettaient d’améliorer la connaissance.

Au contraire, des études montrent que les outils numériques distribués dans les écoles, les lycées, les universités, deviennent des sources de distraction et d’éloignement du savoir. Une doctorante ayant passé 1.600 heures à observer le comportement des étudiant.e.s en classe et dans les amphis a montré que les étudiant.e.s passent, sur une 90 mn de cours, 1 heure à se distraire avec l’outil, un ¼ heure à l’utiliser en lien avec l’enseignement, et ne l’utilisent pas pendant un ¼ heure d’heure. Bref, quand ils l’utilisent, c’est à 80% du temps pour se distraire.

Un·e étudiant·e passe en moyenne une heure par jour à visionner des vidéos distractives sur internet pendant les cours. Or, 82% de l’ensemble du trafic internet est dévolu aux vidéos. Donc, lorsque l’étudiant.e regarde ces vidéos, non seulement il.elle pollue la relation au savoir, mais également la planète.

Les pollutions numériques sont matérielles et immatérielles. Les pollutions immatérielles sont la pollution dans la relation à l’environnement, à l’autre, à soi, au savoir, au langage, à l’égalité des chances.

La nouvelle fracture numérique, c’est aux pauvres les écrans, aux riches la connaissance. Plus un.e élève est issu.e d’un milieu défavorisé, plus il y a de chance qu’il/elle possède une télévision dans sa chambre, plus il/elle est exposé.e aux écrans distractifs, et plus son espérance de vie est réduite.

Une mesure de bon sens d’un point de vue écologique pour la planète et pour la santé et la réussite scolaire de nos enfants serait de cesser la marche forcée vers le tout numérique dans les écoles.

Sans attendre, le téléphone portable sera interdit à l’école primaire.

Une mesure de bon sens serait de mener une véritable réflexion avec les parents, les enseignants, les élèves, les étudiant·e·s. Car jusqu’à présent, la transition numérique de l’école s’exerce de façon pyramidale, le ministère exerçant une pression significative, sans que les enseignant·e·s, parents, élèves, n’aient leur mot à dire sur un sujet qui pourtant les concerne tous.

Source : RODHAIN Florence , « La Nouvelle Religion du numérique. Le numérique est-il écologique ? », Éditions management et société (EMS) / Libre et solidaire, 2019

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