Nos mesures remettre la nature en ville

Protéger et restaurer les bords du Lez en assurant végétation et accès piéton continu

Le Lez a le potentiel de former un véritable corridor vert dans la ville. La partie amont des berges du fleuve à Montpellier, depuis Agropolis jusqu’aux berges de Meric, en est un exemple. Cette portion préservée et accessible au public (à l’exception de quelques terrains entre la Réserve du Lunaret et Méric) permet aux Montpelliéraines et Montpelliérains de bénéficier d’un lieu de promenade en pleine nature et au frais en été, et de préserver une ripisylve et une biodiversité riches. Après les berges de Méric, le fleuve traverse le quartier des Aubes (rive droite) et de la Pompignane (rive gauche).

L’accessibilité aux berges est alors réduite au parc Rimbaud et au chemin piéton et cycliste entre l’arrêt de tramway de la Pompignane et le club de canoë kayak. Sur ce tronçon, la préservation de la végétation dépend en grande partie de la volonté de propriétaires privés. En aval du club de canoë, dans la zone de l’hôtel de Région en particulier, le fleuve est entièrement canalisé et les berges bétonnées.

Nous proposons de :

  • protéger les bords du Lez contre toute nouvelle destruction des zones boisées : en amont de l’Hôtel de Région, les berges du Lez sont particulièrement préservées. Il est impératif de sanctuariser une zone tampon le long des berges, interdisant toute nouvelle construction et/ou déboisement de la zone. En protégeant la végétation en bordure de cours d’eau, on améliore également la qualité de l’eau et la résilience aux inondations ;
  • végétaliser les bords du Lez dans les zones bétonnées (hôtel de Région et aval) pour recréer de l’ombrage et des habitats naturels. Sans remettre en cause la canalisation du fleuve réalisée dans un cadre global de gestion des inondations, cette végétalisation prendra des formes variées pour s’adapter aux contraintes des ouvrages existants. Cette vaste zone facilement accessible au public a le potentiel de devenir réellement accueillante, verte et ombragée ;
  • assurer un accès public piéton continu aux bords du Lez depuis le domaine de Méric jusqu’au Marché du Lez. Pour cela, nous engagerons tous les leviers disponibles pour permettre de créer un cheminement piéton accessible au public là où il n’existe pas actuellement, en poursuivant et en intensifiant les efforts entrepris par la mairie et en engageant une concertation avec les riverain·es. Loin de nuire à la préservation des berges du Lez, ce chemin piéton permettra de sanctuariser certains espaces écologiques sensibles, à l’image des portions les plus naturelles du Lez Vert, tout en permettant de redonner de la visibilité au Lez beau et naturel, à deux pas du centre-ville et au cœur de quartiers résidentiels.

Végétaliser, désimperméabiliser et repenser les cours d’école pour s’adapter au changement climatique

Face à la multiplication des fortes chaleurs, des inondations, des pollutions dues aux débordements des réseaux d’assainissement, il est urgent d’adapter notre ville afin de protéger nos cours d’eau et nos enfants. Les cours d’école sont souvent des lieux bétonnés, étouffants et laissant peu de place à la végétation. Ces surfaces, gérées directement par la Ville de Montpellier, sont réparties de manière relativement homogène sur tout le territoire.

Afin de lutter contre la surchauffe urbaine, de protéger nos enfants lors des fortes chaleurs, de leur donner une expérience de nature au quotidien, et de faire de la pluie une alliée plutôt qu’une ennemie, nous allons repenser les cours d’écoles :

  • modifier les revêtements en favorisant l’infiltration de l’eau par des techniques végétales partout où c’est possible ou avec des matériaux perméables et clairs restituant moins la chaleur ;
  • végétaliser les toitures afin de favoriser la biodiversité et réduire la température à l’intérieur des bâtiments ;
  • infiltrer les eaux de toitures ou les réutiliser pour l’arrosage ;
  • planter des arbres et autres ombrages végétaux afin de créer des îlots de fraicheur ;
  • mettre en place des jardins pédagogiques.

Les cours ombragées permettront aux enfants de sortir même en période de forte chaleur grâce aux îlots de fraîcheur créés par la végétalisation. Les jardins pédagogiques ramèneront la nature dans leur quotidien et serviront d’appui pour l’éducation à l’environnement et à l’alimentation.

La transformation des cours d’école sera également l’occasion de repenser l’espace pour sortir des schémas stéréotypés et favoriser l’inclusion : filles et garçons, petit.e.s et grand.e.s, calmes ou énergiques, chacune et chacun doit pouvoir évoluer dans l’espace récréatif.

Le plan d’actions :

  • lancement d’une étude Schéma Directeur des potentialités de désimperméabilisation et de végétalisation des écoles ;
  • lancement d’un travail de concertation avec les élèves, les équipes enseignantes, les personnels d’entretien à l’échelle de chaque école pour imaginer la cour idéale ;
  • lancement des travaux de réhabilitation en sollicitant l’accompagnement financier de l’Agence de l’Eau. Les travaux seront lancés sur quelques projets pilotes dès le début de la mandature puis une transformation progressive de l’ensemble des cours d’école sera planifiée sur le moyen/long terme ;
  • ouverture des espaces de cours d’écoles afin que les aires de jeux et les îlots de fraîcheur deviennent des lieux de vie utilisés par la population en dehors des temps scolaires.

Faire de la ligne 5 de tramway un axe vert

Le tracé de la ligne 5 relie les principaux parcs de Montpellier et de sa métropole, ainsi nous souhaitons saisir cette opportunité pour en faire un corridor vert et transformer cet axe de transport en véritable projet écologique ambitieux, aux antipodes des pratiques habituelles vouées à la seule bétonisation et prédation immobilière :

  • constituer une traversée paysagère de Montpellier propice aux mobilités douces qui assure une connexion cyclable agréable et sécurisante avec les communes de Lavérune et de Clapiers ;
  • créer un corridor écologique qui relie les principaux parcs de Montpellier et de sa métropole (Lavérune, rives de la Mosson, Parc Montcalm, Parc Clémenceau, Jardin des Plantes, Bois de Montmaur, Agropolis, la Lironde, Lez Vert, Bois de Clapiers, etc.) ;
  • sanctuariser un espace réservé à la végétation le long du tracé de la ligne de tramway, et permettre à la ville de Montpellier de prendre sa part dans les mesures fortes de préservation et de créations de zones végétalisées
  • agir contre l’effondrement de la biodiversité en créant des connexions avec les espaces verts protégés et la ceinture verte destinée à être mise en valeur à la périphérie de la ville.

Bord du Lez

Le plan d’actions :

  • lancement d’une étude dans le cadre du Schéma de Cohérence Territoriale pour évaluer l’ensemble des potentialités de végétalisation du tracé et de ses abords ;
  • intégration de critères environnementaux et écologiques clairs dans les appels d’offres liés à la partie paysagère du projet de tramway ;
  • lancement d’un travail de concertation avec les associations des quartiers traversés par le tramway afin d’intégrer la ligne verte dans l’écosystème urbain existant ;
  • lancement d’un concours pour récompenser et réaliser les meilleures propositions par les habitantes et les habitants pour verdir les abords de la ligne verte ;
  • développer un projet ambitieux de mobilités douces par la création le long de la 5e ligne de tramway d’un axe majeur cyclable traversant la ville de Montpellier et la connectant aux communes de l’ouest et du nord de la métropole ;
  • initier un véritable projet métropolitain intégrant les vastes espaces agricoles et naturels situés dans la proche couronne afin de stopper leur destruction alarmante au cours de ces dernières années (110 hectares par an sur la métropole).
  • protection des derniers terrains cultivables en ville (vergers, jardins vivriers, parcelles de vignes…) en limitant la densification aux seuls terrains déjà imperméabilisés
  • accueil de nouveaux projets sur les surfaces abandonnées et en friches.

Redonner de l’ambition à la trame verte de Montpellier

Les villes sont des actrices majeures de la crise de la biodiversité par le peu de place laissée à la nature, et elles sont aussi les premières victimes du réchauffement climatique à travers la surchauffe urbaine. La ville de Montpellier ne fait pas exception, elle reste très minérale entraînant des îlots de chaleur urbains et d’importantes discontinuités écologiques. Pour pallier ces deux problèmes essentiels, les villes se sont dotées de trames vertes afin de redonner une place à la nature en créant des corridors naturels, bénéficiant à la fois à la population par une plus grande résilience face à la chaleur, et à la biodiversité par un retour des habitats naturels. Ces projets sont souvent restés, comme à Montpellier, lettre morte ou vides d’ambition.

Face aux crises écologiques et climatiques, nous voulons végétaliser la ville massivement, intelligemment et de manière participative, en redonnant de l’ambition au projet de trame verte, visant à la création et à la protection d’habitats naturels sans discontinuités, pour :

  • lutter activement contre l’effondrement de la biodiversité ;
  • faire de Montpellier une ville résiliente face au réchauffement climatique en cassant les îlots de chaleur ;
  • redonner aux Montpelliérain.e.s une proximité avec la nature, un meilleur cadre de vie (bénéfique pour la santé physique et mentale) et de façon égalitaire.

Plan d’actions :

  • chiffrer précisément le projet (en repartant du projet de trame verte réalisé en 2005) qui nécessite notamment de revoir la circulation sur les axes intégrés dans les réseaux verts et sur les potentiels axes de report ;
  • intégrer les assemblées citoyennes de quartier étant donné que l’ensemble de la ville voire de la métropole sera impacté ;
  • adapter le projet en fonction des différentes décisions des quartiers ;
  • desimperméabiliser et planter des arbres, des haies et de la végétation basse le long des axes majeurs et secondaires du réseau vert.

Rafraîchir la ville en multipliant les zones ombragées et végétalisées

La végétalisation de la ville joue un rôle crucial pour la rendre plus vivable et particulièrement en périodes de fortes chaleurs. Des zones ombragées végétalisées seront installées dans un maximum d’espaces publics en commençant par les zones critiques que sont les îlots de chaleur urbains. Plantation d’arbres à fort ombrage sur les places publiques, tonnelles et pergolas dans les parcs et autour des bancs publics, haies d’arbres, seront nos alliées pour rendre notre ville plus résiliente face au réchauffement climatique.

Objectifs :

  • poursuivre et étendre la politique de permis de végétaliser ;
  • plantation d’arbres sur les places publiques et dans tous les quartiers ;
  • lutter contre la surchauffe urbaine et la pollution aux particules fines et stocker du CO2 ;
  • permettre un retour de la faune notamment des oiseaux ;
  • permettre un réinvestissement de l’espace public avec un cadre plus agréable pour les habitant.e.s ;
  • diminuer la consommation d’énergie et les coûts de climatisation pour la population.

Plan d’actions :

  • identifier les îlots de chaleur urbains (ICU) grâce à des mesures infrarouges nécessitant une cartographie aérienne alliée à des mesures au sol dans les stations météorologiques et des notifications des citoyen·nes ;
  • utiliser des outils type arbro-climat afin d’évaluer l’impact de différents scénarios de plantation et sélectionner les essences les plus adaptées au terrain, les plus propices à la biodiversité, les moins contraignants pour les allergies, permettant de diminuer la pollution de l’air et correspondant aux attentes des citoyens ;
  • faire valider ou modifier les plans proposés par les assemblées de quartier ;
  • planter rapidement les arbres en commençant par les zones les plus critiques en terme d’ICU, de pollution et d’absence de verdure ;
  • modifier les articles 11 et 13 des règlements du PLU afin d’augmenter la masse et le couvert végétal, les toitures végétalisées et l’utilisation de matériaux et revêtements avec un albédo plus important et une inertie thermique plus faible.

Préserver et valoriser un poumon vert à Thomassy – Plan des 4 Seigneurs au Nord de Montpellier

La Mairie actuelle avait promis un agriparc dans la zone de Thomassy mais celui-ci n’a jamais vu le jour. Nous proposons de sanctuariser ce poumon vert de la ville et ainsi confirmer sur le long terme la vocation naturelle et agricole de cet espace. Ce lieu pourrait accueillir un chemin vert de balade, une zone de biodiversité, des espaces aménagés pour les familles, des aires de jeux, des parcours pour les joggeurs.

La sanctuarisation de zones naturelles de taille conséquente, dans et autour de la ville, est une condition nécessaire au maintien de biodiversité et permet aux habitant.e.s d’avoir des espaces pour se promener et de garder un lien avec la nature. Ces poumons verts s’inscrivent donc pleinement dans la stratégie de retour de la nature dans notre ville en parallèle d’une trame verte ambitieuse (notamment au travers de grands corridors verts au niveau du Lez et de la ligne 5 de tramway) et de la végétalisation des cours d’école et des îlots de chaleur.

Objectifs :

  • sanctuariser un espace naturel et agricole sur 65 hectares ;
  • maintenir et valoriser les poumons verts de la ville (espaces naturels étendus de promenade et d’activités pour la population) ;
  • valoriser l’agriculture urbaine.

Lutter contre l’installation et la prolifération du moustique tigre

Le moustique Tigre est déjà bien implanté dans notre région. On connaît les risques sanitaires que ce moustique fait courir à la population en tant que vecteur potentiel de maladies graves comme le chikungunya, la dengue ou le zika. Des cas autochtones de ces maladies ont d’ailleurs été rapportés en France métropolitaine.

Il y a donc aujourd’hui un réel enjeu de santé publique pour la population sans compter l’impact négatif de cette nuisance sur le tourisme de notre région et de notre ville ainsi que sur la qualité de vie de ses habitants.es.

Des campagnes d’informations ont été réalisées pour nous inviter à avoir « les bons gestes » pour éviter cette prolifération. Cependant, les gîtes de moustiques les plus productifs relèvent aussi du domaine public et des travaux faits par la commune ou par des opérateurs publics ou privés qui sont soumis aux autorisations et au contrôle de la commune. Les Villes ont une responsabilité dans la prévention des gîtes larvaires dans les lieux de vie publics et autour des établissements dont elles ont la responsabilité (arrêté préfectoral).

C’est pourquoi, nous mettrons en place cette politique de prévention. Pour cela :

  • nous impulserons une dynamique de concertation entre la Ville, les opérateurs publics (SAS3M), les constructeurs et promoteurs publics et privés (chambres syndicales, entreprises de travaux, et du bâtiment, CCI, etc.), les entreprises qui créent des réseaux en sous-sol (telecom, fibre internet, EDF, etc.) pour sensibiliser, expliquer et mettre en place un plan d’actions concerté afin d’aboutir à des obligations pour les futures constructions neuves, gestion de chantiers, gestion des réseaux, avec l’accompagnement technique de l’EID5 ;
  • nous prévoirons des dispositifs spécifiques permettant régulièrement de procéder au traitement de ces gîtes ; il s’agira de prendre des précautions pour éviter les eaux stagnantes et prévoir des accès pour contrôle et traitement résiduels, ce qui concerne directement les toitures terrasses, chéneaux et gouttières, descentes pluviales, regards (de visite, avaloirs , siphoïdes, désableurs , etc.), caniveaux, rigoles , collecteurs, bassins de rétention, chambres , coffrets et locaux techniques VRD ( EDF, GDF, cablo opérateurs, Tramway, etc.).
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