Le municipalisme ou la politique par le bas
Reprendre le pouvoir pour le partager, c’est le pari que se sont lancés de nombreux mouvements politiques partout dans le monde. Des villes « rebelles » espagnoles (Madrid, Barcelone, Cadix) au confédéralisme démocratique du Rojava, en passant par toutes les listes participatives qui essaiment partout en France, c’est aujourd’hui un mouvement de fond qui tente avec pragmatisme de nous redonner espoir en la politique pour faire changer notre quotidien.
Face au chômage endémique, à la crise de légitimité des élus, et pour l’avènement d’une société écologique post-croissance, le mouvement municipaliste incarne un agenda démocratique visant à ré-impliquer les citoyens en prônant le retour à une échelle humaine des affaires publiques. Les institutions locales constituent en effet le niveau de gouvernement le plus proche du peuple et elles offrent donc l’opportunité la plus grande de créer une démocratie permanente qui aille plus loin que de voter tous les 5 ans. Le municipalisme cherche à mettre en place un changement « par le bas » en combinant un ensemble de stratégies : réformes radicales, nouvelles pratiques de démocratie, soutien actif des initiatives citoyennes et des alternatives solidaires, cogestion des biens communs, etc.