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Montpellier, jeudi 05 septembre, 13h, Pavillon Populaire. Conférence animée par Alenka Doulain, et Cathy Aberdam, deux des porte-paroles de #NousSommes. Nous sommes un mouvement populaire, né en septembre 2018 pour faire entendre la voix des Montpelliéraines et des Montpelliérains dans le cadre des élections municipales de 2020. Nous nous inscrivons dans la lignée du municipalisme, selon lequel « presque tous les problèmes écologiques sont des problèmes sociaux » (Bookchin, Remaking Society). Le municipalisme repose sur le fait que les citoyens doivent investir les espaces de pouvoirs.  Ils ont été chassés de ces espaces de pouvoirs par des dirigeants gourmands, par une élite qui considère le pouvoir comme une fin et non comme un moyen d’agir. Le premier de ces lieux de pouvoir, c’est la commune, qui n’est pas une référence anodine dans notre histoire nationale. Le municipalisme c’est la philosophie du changement efficient profitable au plus grand nombre.  Le changement par le bas et par le plus grand nombre. Notre but est donc de reprendre le pouvoir sur notre ville ! Nous ne sommes pas une liste citoyenne de plus, nous nous inscrivons dans la lignée d’initiatives comme Barcelona en Comú. Et nous voudrions partager avec vous une étude de juin 2019 (AMF, Science Po, Ipsos), portant sur un échantillon de 15000 Françaises et Français au sujet de leurs attentes pour les municipales. Que ressort-il de cette étude ? Plusieurs enseignements qui illustrent ce que nous voulons pour notre ville. Tout d’abord, il faut instaurer une rupture avec le personnel politique professionnel. La politique n’est pas un métier, et le pouvoir n’est pas une fin ! Ce que l’on veut c’est plus de jeunes, plus de femmes, plus de personnalités sans étiquette, et même plus de novices !  Ensuite, les sondés indiquent qu’il faut rompre avec les logiques de parti, se rapprocher de ceux qui défendent les enjeux locaux. NousSommes s’adresse aux militant.e.s, aux déçus, aux abstentionnistes : ne vous laissez pas saper par ces logiques.NousSommes l’union, nous ne la théorisons pas, nous la vivons au quotidien ! Qu’est-ce que ce sondage dit d’autre ? L’envie exprimée d’engagement. 71% des Français se disent prêts à participer à l’élaboration du programme d’un candidat en lui faisant part de ses idées pour la commune. Rejoignez-nous, écrivons ensemble le programme qui nous ressemble et nous permettra de vivre dans une ville accueillante, saine, écologique, et dynamique ! Nous avons une vision et un projet pour la ville de Montpellier. Cette vision, nous l’avons présentée à plusieurs reprises lors de nos Agora. Nous la faisons vivre dans les quartiers que nous visitons. Nous la présentons dans nos rendez-vous hebdomadaires ou encore par le biais de nos communiqués.Cette vision qui nous anime et qui fait écho à un projet plus global de société répond à trois urgences dont la première est sociale. Nous sommes dans l’une des régions les plus pauvres de France, les actifs qui arrivent chez nous se paupérisent, le renoncement aux soins médicaux est croissant, les plus pauvres peinent à se loger. Il y a donc en parallèle une urgence démocratique : on ne veut plus de cette caste qui ne représente plus qu’elle-même. On ne veut plus de ce clientélisme que tous observent et dénoncent sans que rien ne change. On ne veut plus du piston qui amène les femmes des uns à diriger les cabinets des autres, On ne veut plus des cumuls de mandats. Terminé le lobbying nauséabond des promoteurs immobiliers et d’autres intérêts privés qui défigurent nos rues et notre ville, terminée la concentration du pouvoir dans les mains d’un seul. Ce ne sont pas de vains mots, ces choses-là peuvent changer, nous devons reprendre la vi(ll)e ! Et notre ville il faut la reprendre parce qu’il y a une urgence qui menace notre survie même : l’urgence climatique. Nous voulons combattre les effets du changement climatique, l’extinction de la biodiversité terrestre et océanique. Nous devons faire de Montpellier une ville résiliente. 70 % des décisions à prendre sur ce sujet sont à prendre au niveau local, prenez-les avec nous! et 80% du travail à accomplir incombe au politique, nous voulons nous en charger. La décennie 2020-2030 est une décennie cruciale. Revenons un an en arrière lorsque notre dynamique a été lancée à l’occasion du Festival d’Alternatiba. Nous avions dans la foulée lancé un appel à la mobilisation à La Paillade. Et depuis, nous observons que  plus qu’aucun mouvement politique, nous avons non seulement enclenché une dynamique massive de mobilisation populaire mais aussi un véritable élan de réflexion collective. #NousSommes, ce sont quatre Agoras en plein air (la prochaine aura lieu le 19 septembre place Dionysos), mobilisant jusqu’à 300 personnes à chaque fois. Nous devenons la première force politique de la ville en termes de mobilisation populaire. #NousSommes c’est aussi un manifeste. #NousSommes c’est une plateforme numérique pour comprendre notre fonctionnement et nos méthodes, pour se mobiliser et s’impliquer en fonction de vos compétences et centres d’intérêts. #NousSommes a aussi rédigé un livre blanc présentant notre vision de la ville et de la démocratie, vision qui a été travaillée de manière collective par le biais d’ateliers thématiques collaboratifs. #NousSommes c’est un programme municipal élaboré en co-construction avec les habitants. #NousSommes, c’est une méthodologie claire et démocratique pour constituer la liste avec un système d’inscription et de plébiscite en ligne. En clair, Nous Sommes la voie démocratique ! Enfin, #NousSommes est en relation étroite avec les mouvements municipalistes en Occitanie (Archipel Citoyen à Toulouse, Nous Perpignan) et en Catalogne avec Catalunia en Comú. Nous sommes rejoints chaque jour par des impliqué.e.s qui pour certains n’avaient jamais voté. Nous sommes aussi rejoints par d’autres qui sont engagés de longue date dans les mouvements sociaux et les mouvements associatifs montpelliérains. En clair nous sommes l’union ! Parce que nous la vivons au quotidien Cet été par exemple, pendant que les politiciens étaient en vacances, nous avons investi le quartier populaire du Grand Croix d’Argent à travers du porte à porte pour recueillir les besoins des habitants et leurs colères. Nous avons été présents sur le marché. Nous avons tenu un stand pour le référendum ADP et récolté des propositions pour le programme municipal. Nous avons aussi, avec les habitants, organisé des rencontres citoyennes au cours desquelles nous avons débattu sur le municipalisme. Nous sommes le seul mouvement capable de réunir des dizaines de personne un samedi de mi-août pour organiser un séminaire sur notre programme. Parce que vous êtes les experts de votre ville ! Ne les laissons pas nous faire croire que l’on n’est pas capables de gouverner ! Aujourd’hui, à l’heure de la rentrée, nous lançons une campagne de candidatures et de plébiscites ; jusqu’à la mi-octobre vous pouvez vous inscrire sur notre liste, et devenir les acteurs de la ville ! Nous lançons aussi des actions au cours desquelles nous investissons l’espace public, ces espaces communs dont on nous dépossède. Nous serons également présents à l’Antigone des Associations, pour rappeler aux quelques 2600 associations de la ville que nous voulons faire d’elles nos partenaires. Évidemment, lorsque l’on est un mouvement populaire qui se présente aux municipales, se pose la question de la confluence. Nous avons rencontré les partis et mouvements politiques locaux qui partagent cette vision démocratique et sociale d’une ville résiliente et faite par ses habitants. Tous, sans exception ont loué notre initiative, notre force et notre imaginaire. Mais, nous regrettons ce « mais » qui a clos les échanges. Nous regrettons ces logiques de partis qui paralysent l’action et empêchent les militants d’avoir véritablement voix au chapitre. Aujourd’hui c’est aussi à ces personnes que nous tendons la main, nous leur lançons un appel solennel à rejoindre la dynamique #NousSommes ! Nous avons donné tous les gages de transparence, et si comme nous, ils sont conscients des urgences sociale, démocratique et écologique, il nous semble inconcevable de ne pas être rejoints. Nous partageons les mêmes idées ! Si nous échouons parce qu’ils s’éparpillent, la responsabilité sera grande pour Europe Ecologie Les Verts et pour la France Insoumise. Pour être plus précis et continuer à être transparents, les Verts ne se positionnent pour l’instant pas. Alors que de nombreux militants de la FI nous ont déjà rejoints et se sont même déjà portés candidats, le mouvement se réunira fin septembre pour décider de son positionnement vis à vis de #NousSommes. Regardez à Toulouse, alors que le terrain leur est moins favorable, LFI et EELV ont rejoint l’Archipel Citoyen ; l’éparpillement serait inexplicable à Montpellier. Nous tenons à préciser que nous respectons les partis politiques, certains chez nous sont militants politiques. Mais il est une échelle où les partis n’ont plus leur place et ne sont plus qu’une vitrine qui masque l’absence de vision. Cette échelle c’est la ville. C’est le rôle des mouvements politiques, ils doivent venir en soutien des dynamiques citoyennes au niveau local ! On les attend. Nous tendons notre main et espérons que les logiques de partis ne viendront pas perturber notre cause qui n’est autre que l’intérêt général des Montpelliérains et de leur métropole. Si vous êtes comme nous, conscients de l’urgence démocratique, sociale et écologique, nous devons parler d’une même voix, #NousSommes la voix des Montpelliérains.

Article publié le : 5 septembre 2019