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Alex, Anne, Jean Louis, Michaël, Mohed, Patrick, sans oublier Philippe, l’actuel édile… : à Montpellier, la liste des prétendant·e·s potentiel·le·s au poste de maire s’allonge de semaine en semaine.

L’œil averti notera qu’il est difficile de trouver dans la liste plus d’un prénom féminin, que d’un bord à l’autre de l’échiquier, les mouvements politiques ne semblent vouloir être représentés que par des personnes de genre masculin.

Mais alors où sont-elles ? #NousSommes là, partie prenante d’un collectif constitué d’irréductibles citoyen·ne·s proposant de « bousculer Montpellier ». Ses porte-paroles se nomment Alenka, Cathy, Emmanuelle et Margot.

Montpellier, marquée par plus de trente ans de Frêchisme, a été l’une des rares grandes villes françaises dirigée par une femme. Cependant, Hélène Mandroux (2004 – 2014) a bien souvent été décrite comme étant « sous la tutelle » de son mentor, Georges Frêche, alors promu à la présidence de la région et toujours président de l’agglomération montpelliéraine. Faisant le choix de s’émanciper, elle fera ensuite face à Georges Frêche sous l’étiquette du Parti Socialiste lors des régionales de 2010. Elle sera finalement battue par celui qui déclarera en pleine interview de campagne : « Qui c’est Hélène Mandroux ? ». Après la Mort de Georges Frêche, la même année, les « frêchistes » se partagèrent bien vite le gâteau en prenant soin d’évincer de la scène toute trace féminine.

Or, face aux défis de notre temps, #NousSommes convaincu.es qu’il n’est plus possible de laisser le pouvoir entre les mains de quelques uns, et que l’un des leviers du changement sera la nécessaire et réelle féminisation de la politique.

« Si le mouvement écologiste n’embrasse pas le problème de la domination sous tous ses aspects, il ne contribuera en rien à l’élimination des causes profondes de la crise écologique de notre époque » Murray Bookchin, penseur du municipalisme libertaire

Il ne s’agit donc plus de remplir des quotas, ou de dépeindre une égalité de façade, mais bien d’imaginer d’autres manières de faire de la politique. Au sein du mouvement #NousSommes, pas d’Homme providentiel, mais, depuis l’origine, un fonctionnement horizontal, des prises de décisions et des responsabilités partagées, permettant la réelle participation de tou·te·s. Équilibre des prises de parole, réunions réellement paritaires en sont quelques indices. La méthode de désignation de la liste qui portera la voix de #NousSommes lors des élections municipales de mars 2020 a également été pensée en ce sens. Une plateforme numérique (liste.noussommes.org) permet aux volontaires de se porter candidat·e·s ou de plébisciter une personne, que l’on estime avoir les qualités d’un·e élu·e. Comme il fallait s’y attendre les candidat·e·s volontaires sont majoritairement masculins, mais a contrario les plébiscites se concentrent davantage sur le genre féminin.

La mission de #NousSommes pour les prochains mois est donc toute trouvée : développer la capacité des habitant·e·s, et notamment des 150 000 montpelliéraines, à prendre leur place dans la vie politique de la cité.

Et si nous imaginions d’autres manières de faire de la politique ? #NousSommes tou·te·s les expert·e·s de notre ville !

Article publié le : 14 août 2019