Pour une prévention active des risques

Prévention et action auprès des jeunes et des scolaires pour favoriser le bien-vivre ensemble

Il nous faut rétablir un climat de confiance entre la police et la population, dès le plus jeune âge. Si la dissuasion et l’intervention sont indispensables, nous développerons les actions de prévention auprès des jeunes et des scolaires, notamment par l’organisation de « Journées de la Prévention ». L’objectif est de toucher l’ensemble des élèves des écoles de la ville. Ces journées seront l’occasion d’assurer des formations concernant la sécurité routière : « permis piéton », « permis vélo ». Mais elles permettront aussi la prévention des incivilités et des violences, par des animations ciblées, innovantes et récurrentes.

En effet, l’explication des règles de vie communes par les représentant·e·s de la loi eux-mêmes la rend plus compréhensive et donc plus acceptable. Les rencontres régulières des policiers avec les élèves dans leur environnement familier créent du lien, et facilitent par la compréhension, l’écoute réciproque la création d’une relation de confiance. Enfin, la connaissance objective des actions menées au quotidien par les policiers et policières municipaux les aidera à communiquer auprès des jeunes dans un climat plus apaisé. Ces actions seront conduites par les policiers et policières municipaux référent·e·s de quartier afin que leur actions s’appuie sur leur expertise du terrain.
Nous travaillerons en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs éducatifs : les médiateurs et médiatrices de quartier que nous formerons, mais aussi les associations, parents d’élèves, le personnels de l’Education nationale, les agent·e·s ASVP, et policiers et policières municipaux. La réussite des démarches de prévention, que ce soit en milieu scolaire ou ailleurs, repose en effet sur la concertation de tous ces acteurs pour l’organisation et le contenu des interventions pédagogiques. Ces actions feront l’objet d’une évaluation continue, permettant d’adapter les contenus et les approches.

Proposer de l’insertion pour les jeunes

Les actions de prévention permettent d’éviter le basculement dans la délinquance, mais elles doivent également s’appliquer pour les personnes ayant commis une faute et souhaitant se réinsérer. C’est pourquoi nous proposerons des missions d’insertion au sein de la Police Municipale, y compris des Agent·e·s de Surveillance de la Voie Publique (ASVP). Le travail d’intérêt général est en effet un outil d’insertion au service de la prévention de la récidive, comme le souligne un rapport parlementaire publié en 2018. La collectivité doit animer et porter ces actions au sein de toutes les instances auxquelles elle participe : Plan Départemental et Communal de Prévention de la Délinquance et Plan local d’insertion par l’économie. La collectivité doit organiser le tutorat et l’accompagnement des personnes afin qu’elles puissent retrouver leur place dans la société, en organisant le suivi et l’exécution des travaux d’intérêt général. Dans le cadre du CLSPD, nous rechercherons des partenariats actions avec le service de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP). Pragmatiques et efficaces sur le long terme, ces actions d’insertion bénéficient par ailleurs du soutien financier du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD).

Des campagnes de prévention pour une ville libérée du sexisme et des violences machistes

De tradition humaniste, la Ville de Montpellier doit s’engager résolument afin de réduire les attitudes sexistes, le harcèlement sexuel et tous les autres comportements discriminatoires. L’éducation et la prévention sont des moyens d’action concrets et simples à mettre en œuvre, c’est pourquoi nous souhaitons réaliser des campagnes d’affichage pour la prévention des violences, dans les lieux publics gérée par la Ville (piscines, stades, salles de sports, maisons pour tous, etc.) et dans les transports.

Lors des événements festifs ou sportifs (Estivales, FISE, festivals…), nous mettrons en place des stands d’information à l’intérieur des zones de fête, avec de la documentation sur des comportements, attitudes ou mots considérés comme sexistes et les violences qui y sont liées, afin de faire changer les comportements directement auprès de la population. Un protocole sera pensé en amont avec les agent·e·s de sécurité, les agent·e·s de la Police municipale et de la police nationale pour mener une action coordonnée en cas d’agression lors de ces événements réunissant beaucoup de monde.

Enfin, nous sensibiliserons la population aux violences subies dans la sphère privée, et notamment conjugale. Cette action pourra prendre la forme d’un livret distribué directement dans les boîtes aux lettres et les lieux publics comme les médiathèques et Maisons pour tous. Ils permettront d’informer, de donner les contacts utiles, mais aussi d’aider à détecter les comportements nocifs et dangereux, pour inciter à donner l’alerte avant qu’un drame ne se produise. Nous pensons que les féminicides sont un fléau évitable si des actions concrètes sont menées pour y mettre fin.

Création d’un lieu de consommation à moindre risque

La création d’une salle de consommation à moindre risque, ou d’une unité mobile, permettra la prise de drogue dans de meilleures conditions sanitaires et évitera l’abandon des seringues usagées dans les espaces publics. Les usagers et usagères de drogue seront mieux accompagné·e·s sur les plans sanitaire et social et les riveraines et riverains des lieux actuels de trafic et de consommation seront moins exposés aux nuisances qu’entraînent ces pratiques. C’est une solution concrète, pragmatique et réaliste pour réguler une pratique dangereuse pour les personnes consommatrices comme pour les habitant.e.s.

Pour information, à Montpellier, environ 750 usagers de drogue fréquentent le CAARUD de la rue Fouques aux abords de Figuerolles. À Paris, un an après l’ouverture de la salle parisienne, on constate une baisse de 60% des seringues retrouvées dans la rue. À Vancouver, le nombre de personnes consommant des drogues dans l’espace public autour de la SCMR a diminué de 50%, à Rotterdam de 83%. L’étude sur la salle Insite de Vancouver, parue dans le Lancet en 2011, nous apprend que le nombre d’overdoses mortelles autour de la salle a diminué de 35% et une autre étude sur cette salle menée en 2007 évoque une hausse de 30% des demandes de sevrage et de substitution.

Les objectifs de ce projet sont concrets et clairs: 

  • atteindre les consommateurs et consommatrices à risque en rupture avec le dispositif et organiser une meilleure prévention ;
  • améliorer leur accès aux droits et leur mise en relation avec les services sociaux ;
  • Les aider à entrer dans un processus de substitution ou de sevrage ;
  • diminuer les comportements à risque : contamination VIH, VHC, overdoses, etc ;
  • les aider à retrouver leur dignité et leur place dans la cité ;
  • diminuer l’impact de la consommation sur l’ordre public en réduisant notamment le nombre de seringues retrouvées dans le quartier : chaussée, cours d’écoles, parcs, etc.

Au delà de l’aide sanitaire apportée aux consommateurs et consommatrices, notre objectif est de clairement diminuer les risques de blessures ou d’infection pour la population et plus particulièrement les scolaires qui souffrent au quotidien de cette problématique dans certains quartiers de la ville.

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