Distribution : rendre les produits de qualité accessibles à toutes et à tous dans tous les quartiers

Créer des Maisons de l’alimentation dans les Maisons Pour Tous, pivots d’un programme de solidarité alimentaire

L’accès aux produits alimentaires de qualité (bio, local, durable) est limité, particulièrement pour les consommateurs vulnérables et les bénéficiaires de l’aide alimentaire. La solidarité autour de l’accès à l’alimentation est très peu développée. Pour rompre l’isolement des foyers vulnérables, favoriser la mixité sociale et la démocratie directe, l’alimentation est un puissant vecteur de lien social.

Que proposons-nous ?

Création de « maisons de l’alimentation » dans les Maisons Pour Tous, des espaces de sociabilité et de citoyenneté offrant des activités de distribution, de restauration, d’éducation, de rencontres, de réflexion pour une agroécologie et une alimentation durable. L’objectif est de faciliter l’accès à des aliments de qualité à prix abordable, favoriser le lien social, interculturel et intergénérationnel et dynamiser la vie de quartier grâce à l‘entraide. Il s’agit également de permettre aux montpelliéraines et montpelliérains de s’exprimer, d’être force de proposition et d’avoir davantage de contrôle sur les solutions pour mieux s’alimenter.

  • Des magasins d’alimentation type épiceries solidaires ou supermarché collaboratif
    Épicerie solidaire : équivalent d’un commerce de proximité classique où l’on peut choisir ses produits, mais moins chers et destinés à un public en difficulté économique
    Supermarché collaboratif : participation d’habitants à la gouvernance voire à la gestion du magasin
  • Des lieux de commande et de réception de paniers d’AMAP, de groupements d’achat en vrac, possibilité de commande par internet auprès des producteurs répondant à la charte de qualité pour une alimentation durable spécifiquement déterminée (voir points 5.6)
  • Des cantines de quartier : pour cuisiner et manger ensemble dans son quartier à petit prix, où l’origine des produits cuisinés sera également solidaire, faisant appel à des solutions innovantes pour soutenir l’économie locale (commerces du quartier, cuisine centrale, maraîchers locaux, utilisation des invendus pour lutter contre le gaspillage alimentaire…)
  • Toutes initiatives autogérées par les habitantes ou appuyées par la municipalité : soupe populaire, création de micro-filières de la terre à l’assiette, utilisation de la monnaie locale et de systèmes d’échange de service…
  • La co-construction des Maisons de l’Alimentation par des médiateurs ou médiatrices chargé.e.s de l’auto-organisation alimentaire : selon les quartiers, selon leurs populations, les besoins ne sont pas les mêmes et il n’y a pas de modèle unique à diffuser. L’animation « d’États Généraux de l’Alimentation » par des médiateurs ou médiatrices de quartiers, en lien avec le tissu associatif, les commerces et les habitants et habitantes du quartier permettra de diagnostiquer les problèmes et faire émerger des projets adaptés. Ensuite, les médiateurs et médiatrices accompagneront leur mise en œuvre par les habitants et les habitantes.
  • L’intégration des maisons de l’Alimentation dans le Conseil Alimentaire de la ville. Ces espaces d’échange constitueront le maillon le plus proche de l’habitant dans le système de démocratie participative de la ville. Ils seront donc animés pour que les préoccupations et les souhaits exprimés lors des États Généraux de l’Alimentation soient reflétés par les politiques de la ville.

En complément des Maisons Pour Tous et lorsque cela est nécessaire, la municipalité peut mettre à disposition des locaux, avec un contrat de gestion ou co-gestion, pour y accueillir plusieurs formes possibles de distribution.

Multiplier les marchés paysans de plein vent, notamment en fin de journée

  • Changer les règles d’attribution des places de marché pour augmenter la part de producteurs locaux.
  • Développer l’étiquetage « Marchés Paysans » : 3 couleur (vert : vente directe / jaune : circuit court (un seul intermédiaire) / violet : le reste + autocollant « je transforme »)
  • Créer des marchés paysans conviviaux et familiaux en fin de journée. Ce changement d’horaire permet de conjuguer plus facilement vie professionnelle, travail domestique (courses et repas) et vie sociale pour tous les membres de la famille, et particulièrement les femmes qui assument encore majoritairement la charge du travail domestique

Augmenter la part de bio et local dans les commerces de proximité et la restauration

Inciter les commerces, restaurants et snacks à faire tourner l’économie locale et augmenter leur part de produits bio et locaux via des leviers fiscaux, des outils d’approvisionnement (la modernisation du MIN, la création d’une plateforme en ligne d’approvisionnement) et des outils commerciaux (le développement d’une monnaie locale, la création d’un label basé sur un cahier des charges de produits de qualité).

Réétudier les Halles Laissac et autres infrastructures commerciales de la ville sous cet angle.

Une véritable stratégie d’urbanisme commercial est nécessaire pour sortir du monopole des grandes surfaces sur la distribution alimentaire et mieux mailler le territoire urbain de commerces alimentaires. Les avantages sont nombreux: créer des emplois, limiter les déplacements en voiture pour faire ses courses, faciliter l’accès à l’alimentation de qualité dans les quartiers aujourd’hui désertés de commerces de proximité et alternatifs, recréer de la vie sociale dans les quartiers et rompre avec l’anonymat du système industriel.

Mettre en valeur les produits issus de l’alimentation durable et les utiliser dans les évènements municipaux

Créer un cahier des charges et un label spécifique valorisant la qualité alimentaire écologique, sociale et locale. Ces outils seront créés de façon participative au sein du conseil municipal (ou métropolitain) de l’alimentation (voir mesure 7.2), basés sur des critères de qualité (environnementale, nutritionnelle et sociale), d’accessibilité. Les produits répondant à un tel cahier des charges pourraient être promus dans la ville, dans ses Maisons de l’alimentation de quartier, dans des magasins spécialisés, voire dans n’importe quel magasin d’alimentation, et présents sur une plateforme internet de commande en ligne.

Créer une “charte de qualité agroécologique et durable” appliquée lors des événements municipaux et métropolitains, pour faire des manifestations politiques, universitaires, culturelles et artistiques de la ville un exemple de pratique responsable et un moyen de promouvoir des produits locaux, écologiques et de qualité (notamment Agora des Savoirs, médiathèques, musées, festivals, Les Estivales, Marché de Noël…)

Expérimenter une sécurité sociale municipale de l’alimentation

Au cours du mandat, nous souhaitons aller vers une sécurité sociale municipale de l’alimentation. En effet, au même titre que l’accès à la santé qui est un pilier de notre système de protection sociale, se nourrir est un droit. Nous expérimenterons un système communal qui permette aux montpelliérains et montpelliéraines d’acheter leurs produits de consommation alimentaire avec une tarification sociale, dans des structures affiliées à ce système.

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