La compétence eau potable, assurée par la Métropole, est gérée en régie publique pour la ville de Montpellier et 12 autres communes de la Métropole. La population de 379 000 habitant·e·s desservie par la Régie des eaux est alimentée en eau potable par la source du Lez. Cependant, nos besoins étant trop élevés durant la période estivale, nous dépendons en grande partie de l’eau du Rhône de 2 à 4 mois dans l’année. Le volume annuel prélevé au Lez et au Rhône est de 33 317 000 m3 en 2018 soit l’équivalent de 9 945 piscines Olympique dont 22.5% correspondant à 7 496 000 m3 partent dans les fuites du réseau et n’iront jamais jusqu’à notre robinet. Les études prospectives annoncent une baisse de 30% des débits des rivières sur les 20 prochaines années (de -10% à -40% pour le Rhône d’ici à 2070). Notre dépendance à l’eau du Rhône à un coût: jusqu’à 3 millions d’euros reversés chaque année à la société Bas Rhône Languedoc (BRL). Un Observatoire de l’Eau, mis en place en 2017 afin de rendre transparente la gestion de l’eau, a été très vite rendu inopérant et inefficace par l’inertie de la Métropole au point que les membres du bureau ont tous démissionné en juillet 2018. Cet Observatoire a été supprimé en Décembre 2018 par Mr Saurel.
La compétence Assainissement, assurée par la Métropole, est déléguée par des compagnies privées depuis plus de 20 ans, entraînant une vision de court terme sur ces questions. Nous avons dans notre métropole une expertise forte qui gagnerait à être appliquée pour mettre la gestion de l’eau à Montpellier à l’avant-garde de l’adaptation au changement climatique. La station d’épuration MAERA, située sur la commune de Lattes traite les effluents de 19 communes soit environ 423 000 habitant·e·s. L’atteinte de la limite de capacité de la station d’épuration combinée à l’imperméabilisation croissante des sols de notre territoire ont pour conséquence le déversement d’eaux usées non traitées directement dans le Lez à partir d’une pluie de 2mm. Le volume d’eaux usées ainsi rejeté était de 1 662 000 m3 en 2018. Le couac concernant l’annulation de la modernisation de la station MAERA ne permettra pas de venir améliorer cette situation avant plusieurs années.