Mettre en commun les logements vacants afin d’augmenter les places d’hébergement et de logement adapté
Nous visons à réquisitionner des logements vacants sur Montpellier pour les propriétaires institutionnels (personnes morales) à des fins d’hébergement public précaire, de relogement public prioritaire : personnes réfugiées, prise en compte des critères de priorité SIAO et DALO, mise à l’abri des femmes victimes de violence en lien avec la mesure aidant le dépôt de plainte à l’hôpital.
En vertu de l’article 2212-1° et 5) du code Général des collectivités territoriales : le Maire peut faire appel au pouvoir de police dont il est investi pour réquisitionner des locaux vacants nécessaire au logement des ménages sans abri.
La jurisprudence restreint l’utilisation du pouvoir du maire puisque sa mise en œuvre suppose une situation d’urgence et lorsque le défaut de relogement serait susceptible de créer une menace de trouble grave à l’ordre public. Considérons la crise du logement à Montpellier, la crise migratoire, la crise des gilets jaunes, les expulsions locative,etc. Le creuset des inégalités sociales n’est-il pas une menace à l’ordre publique ?
L’article L642 du Code de la Construction et de l’Habitat (modifié par la loi ELAN 2018) prévoit que le préfet après avis du Maire peut réquisitionner des locaux vacants à des fin d’hébergement des publics précaires. L’état (et ses représentants) est désormais créancier d’une obligation de résultat vis à vis des personnes reconnus comme prioritaires par les différentes commissions départementales de conciliation instituées par la loi 2007 dit droit au logement opposable (DALO).
Faute de proposition directe du préfet, le Maire pourra lancer les négociations autour de la réquisition de logement afin que ce premier réponde à ses obligations instituées par la loi DALO.
Notre objectif est d’augmenter les places d’hébergement et de logement adapté, pour ne plus laisser des personnes dormir dans la rue quel que soit sa situation ou son origine.
Nous voulons fluidifier les parcours d’hébergement afin d’aboutir plus rapidement au logement autonome. Nous réaffirmons le droit fondamental à un logement.
A moyen terme, cette mesure permet de faciliter l’accès à un hébergement pour tous, de permettre aux personnes victimes de violence de bénéficier d’une mise à l’abri dès le signalement en structure de soin, d’accueillir et d’accompagner les mineurs étrangers isolés, d’héberger toute personne en situation de précarité sans distinction d’origine.