Nos mesures contre la discrimination des personnes LGBTQI+

Un lieu ouvert et sécurisé pour se réunir, pour organiser des évènements culturels et festifs

Les maisons pour tous ne sont pas adaptées (mois d’attente, salle non équipée pour présenter une exposition ou faire une fête). Les associations manquent de lieux pour se réunir, stocker leurs matériels.

La mairie doit mettre à disposition des citoyens et des citoyennes une maison des diversités et des luttes contre les discriminations et un lieu de mémoire assez grand et aménagé pour créer un espace sécurisé et partagé.

Ce lieu serait géré collectivement par les associations pour mettre à disposition des salles de réunion, des espaces de stockage, une salle de projection, du matériel, une salle avec un bar et une scène pour accueillir des événements festifs et culturels.

Une étude de faisabilité pour transformer et dédier l’ancienne mairie à cet objectif pourrait être engagée.

Redonner de la visibilité aux événements, marches des diversités et journées de luttes et commémorations

L’organisation de la marche des diversités en juillet est inadaptée : les températures dans une ville comme Montpellier peuvent être caniculaires et le seront de plus en plus en raison du changement climatique, les montpelliérains et montpelliéraines sont en congés et ce sont surtout des touristes qui assistent à cet évènement.

Après concertation avec l’association FIERTÉ MONTPELLIER PRIDE, la marche des diversités pourrait être organisée au printemps dans un quartier animé, ce qui contribuerait à mettre la communauté LGBTQI+ au cœur de la cité.

Installer progressivement des toilettes non genrées dans les lieux dépendant de la ville

Les personnes transgenres choisissent souvent de ne pas se rendre aux toilettes pour éviter les comportements hostiles voire les violences des autres usagers que ce soit en utilisant les toilettes hommes ou femmes selon les cas.

Dans les pays anglo-saxons les toilettes non genrées s’imposent progressivement. En France, l’université de Tours a mis à la disposition des toilettes non genrées à la demande des étudiant·e·s en 2018.

La ville de Montpellier doit avoir une politique audacieuse et proposer dès le début de la mandature que les toilettes de la mairie soient non genrées avant d’étendre l’expérience aux autres bâtiments publics dont elle assure la gestion (musées, écoles, etc).

Sensibiliser la population

Une lutte efficace contre les discriminations passe aussi par l’éducation et l’information. Plusieurs propositions vont dans ce sens :

  • organiser une journée d’ « appel à l’égalité » dans les écoles primaires ;
  • lancer une campagne d’affichage d’informations contre les insultes à caractère discriminant dans les collèges et lycées ;
  • organiser des expositions et formations pour améliorer la visibilité des différentes formes de familles afin de mieux protéger les enfants ;
  • supprimer l’association trop fréquente entre homosexualité et SIDA par une incitation au dépistage rapide dans des lieux divers et à toute heure.

Lutter contre les discriminations dans les services municipaux

Les personnes de la communauté LGBTQI+ sont souvent confrontées à un accueil inapproprié de la part des agents et font face à des difficultés administratives voire à des résistances injustes. La mairie doit être ferme et prendre des initiatives pour faire évoluer les mentalités :

  • former le personnel de la police municipale, les agents administratifs et les élu·es avec un rappel du respect de la loi à propos des discriminations en général et du mégenrage (non respect de l’identité revendiquée par la personne) en particulier, afin d’améliorer les postures d’accueil de la population ;
  • faciliter les changements d’identité à l’état civil grâce à une interprétation plus juste des textes de lois et à l’application stricte de la loi sur les changements de prénoms, déclaration de naissances et mariages ;
  • supprimer les cases monsieur et madame sur tous les documents pour lesquels ça n’est pas nécessaire et qui dépendent de la ville ;
  • rédiger la communication interne et externe de la ville en écriture non discriminante. Concrètement, l’adoption de l’écriture non-discriminante se matérialisera, dans tous les documents, par l’utilisation du tiret pour regrouper sous un même mot les deux genres (ex : agent-e, technicien-ne…) ; par l’accord des noms de métier, fonction, grade et titre (ex: directeur ou directrice, assistant ou assistante, cheffe ou chef de service…) ; par l’élimination de toutes les expressions sexistes (ex : chef de famille, nom de jeune fille, patronyme…). Nous pourrons prendre pour exemple la charte pour une écriture non discriminante adoptée par la ville de Grenoble.

Lutter contre l’insécurité

Les personnes de la communauté LGBTQI+ sont malheureusement plus souvent victimes que d’autres d’actes de violence et se sentent en insécurité dans la ville. Plusieurs propositions développées dans notre livret thématique sur le féminisme pourraient être étendues aux personnes de la communauté LGBTQI+, notamment :

  • arrêt à la demande des bus pour les personnes se sentant vulnérables notamment la nuit,
  • sécurisation des lieux de rencontre,
  • lutte contre le harcèlement de rue grâce à un rappel régulier dans l’espace public des peines encourues,
  • présence d’une personne formée aux discriminations dans les postes de police pour l’accueil des victimes notamment lors des dépôts de plainte.
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