NOS MESURES POUR NOS AÎNÉ·ES

Favoriser le logement participatif et la colocation intergénérationnelle

Le logement est une condition essentielle pour assurer la sécurité, la santé et lutter contre l’isolement des personnes âgées. Il existe des solutions innovantes qui doivent être encouragées :

La cohabitation intergénérationnelle et solidaire : 
Il s’agit soit en EPHAD soit à son domicile, de loger une personne jeune, étudiant·e par exemple, qui peut rendre des services en échange d’un loyer peu élevé.

La personne jeune n’a pas vocation à se substituer aux intervenant·es professionnel·les à domicile mais sa présence a pour but de rassurer la personne âgée et/ou sa famille, d’apporter une présence après le passage de la famille, des amis, et des professionnels.

Les personnes âgées qui vivent à domicile doivent être aidées dans leurs démarches si elles souhaitent proposer à une personne jeune de partager leur logement.

L’habitat participatif
Les habitants qui ont le désir de se grouper au sein d’un même projet de logement collectif (logements et espaces partagés) peuvent former des sociétés d’habitat participatif, encadrées par la loi ALUR depuis 2014. 

Ce type de projet peut séduire particulièrement les personnes âgées qui souhaitent investir ensemble ou avec d’autres générations dans un logement qui est financièrement, socialement et environnementalement plus abordable et durable qu’un logement individuel.

Des projets d’habitat participatifs existent déjà à Montpellier et dans la métropole sous l’impulsion d’associations (par exemple le Mas COBADO dans le quartier des grisettes).

Le CCAS de Montpellier a un projet d’habitat participatif sur un terrain appartenant à la Ville. 

Ces initiatives doivent être soutenues car il s’agit de projets complexes (maîtrise d’ouvrage, financement, mode de gouvernance, etc). La ville doit :

  • initier et encourager les projets de logements participatifs (cohabitation ou co-habitat) et favoriser l’accession au foncier, obstacle majeur rencontré par les porteurs de projet ;
  • animer le réseau des partenaires qui sont concernés (la SERM, les bailleurs sociaux, les organismes fonciers solidaires, les maîtres d’ouvrage spécialisés, les EPHAD, la société coopérative HAB FAB, etc), afin d’augmenter et améliorer l’offre de logement participatif ou coopératif à Montpellier ;
  • adapter 100% des logements neufs et pas seulement 20% comme le prévoit la loi (voir notre mesure sur le logement) ;
  • réhabiliter les logements anciens sous l’impulsion de la ville et de ses partenaires en tenant compte au maximum des normes d’accessibilité.

Penser la ville pour « mieux vivre ensemble »

Le guide français des villes amies des aînés, inspiré du guide québécois et du rapport de l’OMS de 2015, est un outil méthodologique et pratique pour les élu·es mais aussi pour tous ceux qui souhaitent s’investir dans leur ville pour un « mieux vivre ensemble ».

La ville de Montpellier a adhéré au réseau « VILLES AMIES DES AINES » depuis le 1er octobre 2019 (et le Crès depuis 2016). Nous proposons de donner vie à ce label en menant des projets concrets pour lutter contre l’âgisme qui est une forme de discrimination et sortir le vieillissement d’une approche exclusivement médico-sociale en deux temps.
D’abord en mesurant la convivialité de la ville de Montpellier avec les indicateurs proposés par le guide VADA pour établir une feuille de route.
Puis en construisant une ville intergénérationnelle avec des indicateurs et des outils de mobilisation citoyenne dans les directions suivantes :

  • encourager les projets accueillants à l’égard de tous les âges et valorisant le potentiel de tous les habitantes et habitants comme la création de lieux ou réseaux de transmission des savoirs ou de partage de loisirs (ex : l’université du Tiers temps à Montpellier, projet « Viens je t’emmène » à Rennes) ;
  • soutenir les commerces et services de proximité ;
  • lutter contre la fracture numérique et maintenir un accueil humain dans les services de la ville ;
  • soutenir les aidantes et aidants qui jouent un rôle essentiel mais difficile pour permettre à une personne âgée de rester à son domicile et garder un contact avec l’extérieur ;
  • penser l’espace public pour retisser du lien social et intergénérationnel (lieux culturels accessibles, espaces verts et rues équipés de bancs et WC publics par exemple) ;
  • favoriser la mobilité des aîné·es dans la ville en toute sécurité (développement des transports en commun, adaptation des trottoirs, la mise en place d’un code de la rue, etc).

Ces investissements seront un atout pour la Ville car ce qui améliore le quotidien des personnes les plus vulnérables profite en réalité à toutes les habitantes et à tous les habitants.

Sources :

  • LANGADOC INFO, l’autre visage de Montpellier, 24 février 2018
  • La Fonda, fabrique associative
  • Le guide des villes amies des aînés, la Documentation Française 2019
  • Qu’allons nous faire de nos vieux ? Christophe Capuano, Sciences PO Les presses
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