Pouvoir de vivre : habitat indigne et rénovation
Dans la situation de tension immobilière que vit l’aire urbaine de Montpellier, l’habitat indigne et les passoires énergétiques se multiplient, aggravent la charge financière des ménages les plus pauvres pour se chauffer, aggravent leurs problèmes de santé ou en créent d’autres et constituent un problème écologique reconnu.
Il existe un plan départemental de lutte contre l’habitat indigne. Le connaissez-vous et vous paraît-il satisfaisant ?
Envisagez-vous une incitation à la rénovation de l’habitat ancien ?
Nous devons renouveler le parc bâti. À Montpellier, 87% des logements existants ont été construits après-guerre, la moitié avant la première réglementation thermique (RT). Si tous les logements existants devenaient BBC, ça équivaudrait à planter 29 millions d’arbres… Rénover le bâti ancien est un enjeu énergétique pour lequel chaque habitant et chaque propriétaire doit œuvrer.
Nous communiquerons davantage sur les aides à la rénovation thermique et soutiendrons les initiatives tout en continuant les grands projets de centre ville (Grand Coeur, AVAP Sud-Gare…).
Nous voulons travailler sur les tissus obsolètes, les grands ensembles, les zones monofonctionnelles, les enceintes spécialisées, au cas par cas, pour œuvrer à la mixité fonctionnelle, à la flexibilité et à la perméabilité.
Le département de l’Hérault est doté d’un Pôle départemental de l’Habitat indigne visant à améliorer le travail en réseau des acteurs autour du logement. Ce plan incite notamment les autorités administratives (Maire et Préfet) à mettre oeuvre tous les moyens à leur disposition pour faire cesser les situations d’habitat indigne.
Afin de répondre un besoin réel sur la ville de Montpellier et sur la Métropole, il convient de s’appuyer sur ce plan et d’en étendre les actions. Aussi, il nous paraît indispensable d’articuler les relations entres tous les acteurs permettant la rénovation des logement: SERM, CHS, ANAH, ADIL, L’Agence locale et l’agence régionale du Climat et de l’Energie (ALEC et AREC), les associations et les service sociaux de secteur.
Nous voulons développer un service de coordination et de mise en relation des acteurs précédemment citsé. Mais aussi former et informer les agents administratifs d’accueil, les travailleurs sociaux de secteur (notamment détenteur d’un agrément FSL) et les animateurs de quartiers sur les questions relatives au logement indigne et les aides existantes. L’objectif étant d’atteindre les locataires et les propriétaires bailleurs. Trop de personnes se trouvent encore démunies face à l’état de leur logement ou à leur facture d’énergie. Le coût des actions de prévention pourra en partie être absorbé par les économies réalisées sur les aides financières curatives. Il faut recréer un cercle vertueux du mieux vivre autour de l’habitat.
Pour soutenir les prérogatives des Opérations Programmées de Rénovation de l’Habitat nous proposons deux mesures :
- Créer des logements sociaux en rénovant l’existant : le Bail à réhabilitation
Afin d’aider les propriétaires particuliers à rénover et mettre en location les grands ensembles (immeubles) de logements vacants et qualifiés de indignes, la Mairie peut piloter et subventionner (en lien avec les Associations concernées) un dispositif de baux à réhabilitation.
Il consiste à prendre à bail, de façon négocier avec les propriétaires, un immeuble pour une durée minimale de 12 ans. Le mandataire s’engage à effectuer les travaux de rénovation de l’immeuble. Les logements sont loués à loyer modéré à un public dit précaire (visé par le PDALPD). Le mandataire conserve les loyers pour rembourser le montant des travaux engagés. En moyenne les baux sont signés pour 20 à 30 ans. Cette mesure permet la création de logements sociaux supplémentaires faisant partie des 6% de logements sociaux produits par des Associations.
- Instaurer un permis de louer sur des secteurs ciblés pour lutter contre l’habitat indigne, insalubre et non-décent ;
Plusieurs actions sont nécessaires :
- accompagner les propriétaires bailleurs dans la rénovation de leur logement en ciblant les priorités par îlots de rues ;
- se rapprocher du service de régie des eaux afin d’identifier les nouvelles mises en location et organiser des visites et contre-visites des logements ;
- assurer le suivi des travaux de mise aux normes de décence ;
- recenser et étendre les aides déjà existantes, se tourner vers les aides misent en place par l’union Européenne pour contribuer à la rénovation des logements.
Notre action cible les propriétaires et les locataires, afin de lutter contre les marchands de sommeil, aider les locataires à vivre dans un habitat décent et lutter contre les « passoires thermiques » en diminuant la consommation énergétique des logements.
En luttant contre l’habitat indigne, nous affirmons notre engagement écologique pour que les logements Montpelliérains soit respectueux des personnes et de l’environnement. Cela nous permet à tous de lutter contre le réchauffement climatique et de conserver un pouvoir d’achat permettant de vivre dignement.