Pouvoir de vivre : Le mal logement
Le nombre de logements sociaux publics sur la métropole est de 33 800, et il y avait 24 500 demandes en attente au 31 décembre 2018 ! Le délai d’attente est aujourd’hui supérieur à 2 ans.
En ce qui concerne votre commune, êtes-vous satisfait.e de la situation décrite ci-dessus, sinon quelles mesures proposez-vous pour l’améliorer ?
Actuellement, Montpellier possède un parc locatif de logements sociaux de 25% et la métropole de 16% du parc locatif. La demande de logement social a augmenté de 62% ces dernières années et la construction de logement sociaux seulement de 22%. Une demande de logement social met environ 7 ans avec 9 demandes pour un logement en moyenne. Pourtant, 70% de la population est éligible au logement social.
Le taux de pauvreté (24,5%) est de 11,6 points supérieur au taux de pauvreté en France. La répartition du taux de pauvreté par tranche d’âge, montre que les moins de 30 ans sont les plus représentés (35% des ménages) suivis de la tranche entre 40 et 49 ans (31%) et de celle entre 50 et 59 ans (28%). Les ménages identifiés par ce taux de pauvreté sont locataires.
Nous Sommes répond à l’urgence de faire du logement un droit fondamental. Il est essentiel de travailler avec tous les acteurs de l’insertion travaillant sur Montpellier et la Métropole. La Collectivité peut être la garante de la coordination d’une action commune.
La rédaction des mesures de notre programme concernant l’accès au logement a découlé de ce constat dans une optique d’améliorer la situation au regard du logement social. Pour y répondre nous avons développé deux axes :
- augmenter la production de logements sociaux via la hausse des objectifs du Plan Local de l’Habitat, la construction d’habitats participatifs, la valorisation des baux à réhabilitation, la mise en commun des logements vacants, la fluidification de la demande et la transparence des commissions attribution logement ;
- réduire la demande de logement social en permettant de se loger dignement dans le parc privé, via l’encadrement des loyers, la rénovation des logements, la lutte contre la spéculation immobilière et les marchands de sommeil.
Aucune des mesures que nous proposons ne pourra se faire sans le soutien et la participation des Associations, des Acteurs de terrain œuvrant pour l’accès au logement et des citoyens.
1. Créer des logements sociaux en rénovant l’existant
Afin d’aider les propriétaires particuliers à rénover et mettre en location les grands ensembles (immeubles) de logements vacants qualifiés d’indignes, la Mairie peut piloter et subventionner, en lien avec les Associations concernées, un dispositif de baux à réhabilitation.
Il consiste à prendre à bail, de façon négociée avec les propriétaires, un immeuble pour une durée minimale de 12 ans. Le mandataire s’engage à effectuer les travaux de rénovation de l’immeuble. Les logements sont loués à loyer modéré à un public dit précaire (visé par le PDALPD). Le mandataire conserve les loyers pour rembourser le montant des travauxengagés. En moyenne les baux sont signés pour 20 à 30 ans.
Cette mesure permet la création de logements sociaux supplémentaires faisant partie des 6% de logements sociaux produits par des Associations.