Restauration collective : écologique et créatrice de liens
Des cantines plus humaines et plus écologiques
Nous considérons qu’aucune transition vers l’alimentation durable à la cantine ne pourra se faire efficacement sans une amélioration de la gestion sociale des cantines. La cantine cristallise des tensions liées au manque de moyens humains, dans la Direction de l’alimentation comme dans l’encadrement des enfants durant les temps des repas, avec des conditions de travail très difficiles à l’origine de grèves et d’absentéisme qui compliquent depuis trop longtemps la vie des familles à Montpellier.
Pour améliorer la qualité des menus :
- Priorité au 100 % bio ;
- Privilégier au maximum le local ;
- Deux repas végétariens par semaine : l’un avec d’autres produits animaux que la viande et le poisson, l’autre sans produits animaux, et proposition d’un repas végétarien en option systématiquement ;
- Faire disparaître progressivement les produits industriels ultra-transformés des menus en augmentant la part de produits « fait maison » ;
- Priorité aux contenants inox par rapport aux barquettes jetables biosourcées, pour réduire le gaspillage des ressources et appliquer le principe de précaution sur les perturbateurs endocriniens.
Pour améliorer les conditions de travail du personnel et faire du repas un moment agréable :
- Augmenter les effectifs d’agents cantine dans les écoles où c’est nécessaire. Leur sous-effectif est à l’origine de conditions inacceptables, tant du point de vue de leurs conditions de travail que du point de vue de la sécurité physique et affective des enfants, particulièrement en école maternelle.
- Transformer les cantines des écoles élémentaires en self quand il y a un manque de places en cantine.
- Augmentation du personnel, amélioration de la formation et revalorisation des agents : généralisation de la formation à l’alimentation durable pour les agents municipaux « cantine » (pour accompagner les enfants au changement d’habitude alimentaire lors de l’encadrement des repas) et aux agents « cuisine » (pour améliorer le savoir-faire végétarien et fait maison).
- Plan d’Éducation à l’Alimentation Durable et de lutte contre le gaspillage, pour accompagner les enfants et les parents dans ce changement.
- Créer des commissions cantine par quartier, associant parents d’élèves, agents municipaux, élus et agriculteurs pour augmenter la transparence et adapter les cantines aux besoins.
Remettre en cause le projet de nouvelle cuisine centrale (30 millions d’euros, capacité de 25 000 à 35 000 repas par jour)
Une étude de faisabilité sera réalisée, afin de pouvoir accroître la part de l’alimentation préparée directement sur place dans les écoles, pour plus de goût, une revalorisation des métiers et une meilleure qualité de service.