Une sortie progressive de la voiture individuelle pour améliorer la qualité de l’air et réorienter les investissements
Abandon des projets de nouvelles infrastructures routières et autoroutières (COM, DEM, LIEN)
Plusieurs projets d’infrastructures routières prétendent répondre aux difficultés réelles rencontrées pour se déplacer sur certains secteurs : prolongements du LIEN au niveau de Vendargues (10 millions d’euros) et Grabels (entre 85 à 145 millions d’euros), déviation Est de Montpellier (70 millions d’euros) et, le plus important, le projet du COM – contournement Ouest de Montpellier (230 à 270 millions d’euros).
Mais si les problèmes de trafic automobile rencontrés sur ces secteurs permettent de localiser les points noirs, favoriser l’augmentation de ce trafic n’est pas la solution pour résoudre le réel problème de déplacement des Montpelliéraines et Montpelliérains. Le projet de COM prévoit pourtant de passer de 37 000 trajets par jour à 90 000. Il répond essentiellement aux besoins de transit entre l’A709 et l’A9 qui concerne surtout le transport de marchandises et les déplacements touristiques. De nombreuses études ont également démontré que créer de nouvelles infrastructures routières pour résoudre les problèmes de congestion du trafic automobile génère davantage de trafic et que ces nouvelles infrastructures connaissent rapidement, dans un délai de 5 à 10 ans, les mêmes problèmes de congestion qu’elles étaient censées résoudre avec un trafic encore plus élevé.
Ces projets constituent de véritables coupures dans les territoires difficilement franchissables en particulier pour les modes actifs. Ils sont sources de nuisances sonores et ont un impact néfaste sur l’environnement, la qualité de l’air et la santé. Montpellier a besoin de substituer à un projet de contournement routier un système multimodal multipliant les possibilités d’entrées dans la ville par les modes actifs et les transports en commun et, ainsi, repenser le rapport entre la ville centre et sa périphérie.
Nous Sommes propose donc de renoncer au projet de COM et interdire le transit des transports routiers entre l’A709 et l’A75. Ce transit peut s’opérer actuellement via Béziers. Toutefois, si une infrastructure dédiée doit être mise en place, ce dont nous doutons sérieusement, elle doit l’être en dehors de l’agglomération et en collaboration avec les autres collectivités territoriales concernées, via le projet de Liaison Intercommunale à l’Ouest de Montpellier (LICOM).
Plus généralement, nous souhaitons un abandon total de tout autre grand projet d’infrastructures routières et autoroutières sur l’espace métropolitain.