Toutes les enquêtes montrent que la majorité des Français·e·s s’intéressent à la politique mais qu’ils doutent de son fonctionnement actuel et ne font pas confiance à celles et ceux qui s’y investissent.

Le maire de Montpellier n’a pas fait particulièrement preuve d’exemplarité en la matière : si Philippe Saurel s’est initialement présenté comme un hors système, hors-parti et portant une liste citoyenne, il s’est rapidement révélé n’être pas différent du sérail dont il était issu (élu et ré-élu depuis 1995 sous George Frêche et Hélène Mandroux socialiste, puis soutien d’Emmanuel Macron lors de la prise de pouvoir de celui-ci). Il s’est montré aussi sensible que ses prédécesseurs aux honneurs douteux (décoré par Vladimir Poutine en 2019) et aux jeux d’influence le désignant comme un notable parmi tant d’autres. S’il avait signé la charte éthique d’ANTICOR pour les municipales de 2014, l’association lui a infligé un feu orange quant à son respect insuffisant, soulignant notamment que : “la présence et la proximité affichées du Maire auprès d’un cercle d’influence sont en contradiction avec ses prises de distance annoncées au cours de la campagne électorale de 2014.”.

Sa pratique autocratique du pouvoir (concentration des pouvoirs municipaux et métropolitains, mépris des agents, éviction des vice-présidents refusant de se rallier à LREM, etc.) a fini de prouver qu’il n’était qu’un notable pris dans des cercles d’intérêts et d’influences oligarchiques, à milles lieues des citoyennes et citoyens de cette ville.

Pour les habitant·e·s qui souhaiteraient décider du destin de leur ville autrement qu’avec un bulletin dans l’urne une fois tous les six ans, les possibilités sont minces : les conseils citoyens existants ne sont que des coquilles vides dépourvus de pouvoirs décisionnels ou des moyens qui permettraient un fonctionnement efficace ; les appels à consultation publique demeurent des exercices peu accessibles donnant, in fine, le dernier mot aux instances administratives plutôt qu’aux citoyennes et citoyens.

Le constat concernant la démocratie métropolitaines n’est pas plus reluisant, bien au contraire. Ce mandat, qui aura vu la mise en application de la loi NOTRe qui a fortement renforcé les compétences de la métropole, aura aussi été celui d’un exercice autocratique et très personnalisé du pouvoir. Les relations avec nos partenaires institutionnels (département, région) se sont largement dégradées. Un climat de défiance s’est installé au sein même de l’institution : les agents font face à des vices-président qui ne peuvent rien sans le président alors qu’en parallèle, la mutualisation des services s’est fait à marche forcée. Le fiasco démocratique de ce mandat se termine en apothéose : le Maire-Président se retrouve accusé d’utiliser les moyens humains et financiers de la métropole à des fins politiciennes, etc. C’est devant le tribunal que M. Saurel fini son mandat pour y être jugé pour diffamation, détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêt.

NOTRE PROJET

NousSommes s’inscrit dans une démarche ouvertement municipaliste, c’est-à-dire de “réformes radicales, de nouvelles pratiques de la démocratie, de soutien actif aux initiatives citoyennes et aux alternatives solidaires, de cogestion des biens communs, etc.”. Plutôt que la verticalité d’une poignée de professionnel·le·s de la politique, nous voulons promouvoir une horizontalité diffusant au maximum la réflexion et les prises de décisions parmi des groupes de citoyen·ne·s représentatifs·ves du peuple.

Nos méthodes de démocratie interne ont été à ce titre exemplaire : la tête de liste du mouvement a été élue dans le cadre d’une élection sans candidat et l’ordonnancement s’est quant à lui fait grâce à un vote au jugement majoritaire. Nous souhaitons poursuivre cette exemplarité dans la façon dont nous animerons le conseil municipal. Un règlement intérieur sera co-rédigé et les élu·e·s signeront une charte éthique. Le maire y sera l’égal des autres conseillers municipaux.

Ce souci de répartition des pouvoirs fera également que les élu·e·s de NousSommes voteront pour un·e président·e de Métropole qui ne sera pas la·le maire de Montpellier et qu’ils·elles se répartiront autant que la loi le permet entre Conseil municipal et Conseil de métropole.

De plus, puisque l’ADN de NousSommes est de rendre le pouvoir aux citoyen·ne·s, la création d’assemblées citoyennes et de Conseils de quartier dotés de véritables moyens et de pouvoirs décisionnels feront partie de nos priorités.

Enfin, l’initiative citoyenne ne sera pas oubliée (rappelons que 83 % des français·e·s sont favorables au référendum d’initiative citoyenne – sondage d’avril 2017 IFOP Focus n° 158); ce seront les propositions des habitant·e·s qui seront portées devant les assemblées pour être, si besoin, soumises à un référendum.

NOS MESURES POUR UNE DÉMOCRATIE RÉELLE

#2

Tisser un maillage du territoire pour soutenir la vie citoyenne

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#3

Mise en place d’assemblées délibératives citoyennes

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Vous pouvez soumettre de nouvelles propositions sur lesquelles le mouvement Nous Sommes et sa tête de liste Alenka Doulain pourraient s’engager si ils reçoivent le consentement du collectif.

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