Le système scolaire montpelliérain est en souffrance. Classes surchargées, matériels non disponibles, personnels non remplacés : nos enfants méritent mieux pour leur avenir.
Chaque année, au moment de la rentrée scolaire, les parents des enfants scolarisés à Montpellier constatent les mêmes problèmes, liés à une gestion chaotique de la ville.
Manque de transparence sur les demandes de dérogations à la carte scolaire, mauvaise communication entre les services municipaux et ceux de l’Éducation Nationale, les raisons de ces dysfonctionnement sont nombreuses.
À la dernière rentrée scolaire, certains enfants n’ont pas pu faire leur rentrée, comme à l’école Jules Verne (Beaux Arts), Joseph Delteil (Petit Bard), qui affichent complet, obligeant les nouveaux et les nouvelles élèves à changer d’école au pied levé. Le dédoublement des classes de CP en REP et REP+ (Réseau d’Éducation Prioritaire, et REP renforcé) a lui aussi occasionné des problèmes de places dans une dizaine d’écoles, déclenchant la colère des parents de l’école Simon Bolivar (La Paillade). Ils et elles ont manifesté leur colère en organisant à l’automne une matinée d’école dans le Hall de la nouvelle Mairie.
On sait aussi que de nombreuses familles sont en attente d’une solution pour la prise en charge de leurs enfants à besoin spécifique du fait du manque de moyens et de volonté politique de favoriser l’accès des enfants en situation de handicap à l’école.
Depuis quelques années, le sous-effectif permanent des agent·es territoriaux affectés aux écoles occasionnent des mouvements de grève à répétition dans les cantines dont pâtissent les parents qui doivent s’organiser pour récupérer leurs enfants à l’heure du déjeuner. Il n’est pas normal que les parents soient obligés d’interpeller la mairie par des manifestations afin d’obtenir des remplacements d’ATSEM (Agent·e Territorial·e Spécialisé·e des Écoles Maternelles) qui durent plusieurs mois comme à l’école Madeleine Brès (Alco) en avril dernier. Les déficiences du service de la scolarité alimentent également les sous-effectifs de l’Éducation Nationale, car la mairie en communique tardivement au rectorat les chiffres des nouveaux inscrits qui conditionnent les postes enseignants.
De plus, le malaise des directeurs et des directrices d’écoles ressenti à l’échelle nationale est accentué par le manque de coordination avec les services municipaux de notre ville qui complique leur travail quotidien.
Enfin, certaines actions menées dans les écoles de nos quartiers par des associations d’éducation populaire et/ou à l’environnement souffrent du manque d’organisation avec les services municipaux, et rendent caduque la mise en place de projets sur le long terme comme des jardins potagers dans les écoles.
En parallèle à cette mauvaise gestion des écoles publiques, entre 2015 et 2019, la ville a augmenté la dotation par enfant en faveur des écoles privées sous contrat de 25,24 %, pour un coût annuel de 2,2 millions d’euros en 2019.
Nous devons reprendre en main cette gestion pour rétablir la confiance des parents et des agent·es, et agir sur les différents leviers dont dispose la municipalité afin de rendre le système plus efficace et plus juste.
Nous souhaitons concentrer nos efforts sur deux problèmes principaux qui engendrent de l’évitement vers le privé et un accroissement des inégalités : le manque de places et le manque d’attractivité des écoles publiques.