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À Montpellier la fin de la trêve hivernale marquée par les expulsions

Hier matin plus de 50 personnes, notamment des familles avec enfants, ont été expulsées et se retrouveront bientôt à la rue. Ces familles occupaient notamment un bâtiment à l’abandon servant d’outil spéculatif comme il en existe de trop nombreux à Montpellier.

Une solution provisoire de logement dans des hôtels de transit a été proposée aux personnes se retrouvant sans toit.

Cette solution, coûteuse pour le contribuable et inadaptée aux familles avec des enfants en bas âge, révèle clairement l’incompétence des autorités locales.

À Montpellier les expulsions se font sans aucun dialogue ni anticipation, et cela en pleine recrudescence du Covid-19.

Le préfet LREM de l’Hérault, Jacques WITKOWSKI, avait pourtant réunit le 11 Juillet 2020 syndicats et associations, les assurant qu’avec la fin de la trêve hivernale une prise en charge au cas par cas serait privilégiée.
Outre le manque de vision et d’humanisme le préfet n’a tout simplement pas de parole.

Le Maire PS de Montpellier, Michaël DELAFOSSE, professeur de collège de son état, n’a pas non plus l’air de s’intéresser au sort d’enfants scolarisés dans les collèges de la ville, ni son adjoint Michel CALVO, délégué à la ville fraternelle et solidaire. Pourtant dans une interview au Métropolitain le 17 janvier 2020, M. DELAFOSSE déclarait :

« Il y a beaucoup d’acteurs qui peuvent nouer un dialogue pour, qu’autour d’une table, on trouve des solutions pour les familles. […] Les gens sont dans l’illégalité et ils le savent mais ils sont surtout dans la précarité. Il faut donc être capable de les sortir de ça ».

Dans cette affaire le Maire de Montpellier brille par son absence. Est-ce parce que ces gens ne votent pas… ?

Alors qu’on attendait un bouclier social et sanitaire pour notre ville, nous ne pouvons que dénoncer une action anti-sociale et anti-sanitaire.

À Barcelone le 16 juillet dernier, la mairie a organisé une médiation avec les habitants du quartier de Raval et les spéculateurs pour éviter l’expulsion de résidents. Quand les élus sont du coté des habitants des solutions émergent.

C’est dans cette esprit que le mouvement Nous Sommes Montpellier demande la mise en commun des logements vacants qui pourrait permettre de créer des lieux d’accueil décents. Par ailleurs, la Ville de Montpellier a adhéré l’automne dernier à l’association ANVITA: nous devons respecter les engagements que cela implique et prévoir un accueil inconditionnel des personnes transitants par Montpellier.

Un dialogue entre tous les acteurs et actrices agissant sur le sujet doit être activé rapidement par le moyen d’Assises de la Solidarité.

À Montpellier, l’urgence sociale est réelle: elle appelle des réponses rapides et adaptées.

Livret « Montpellier, terre d’accueil inconditionnel »
Livret « Un habitat digne pour toutes et tous »

Article publié le : 24 juillet 2020