Le Gouvernement a pris la décision d’organiser le second tour des élections municipales le 28 juin prochain. Alors que la France est toujours en période d’état d’urgence sanitaire et que la crise économique et sociale produit ses premiers effets dévastateurs, tout indique que ce scrutin sera entaché d’illégitimité du fait d’une abstention massive (65% au premier tour à Montpellier). Nous le savions : la démocratie représentative était malade, la voici désormais pantelante.
C’est ce constat qui donne au mouvement Nous Sommes Montpellier le devoir de continuer son action. Nouveauté politique tant sur le fond que sur la forme, nous avons construit une méthode et un programme ambitieux en menant une campagne de terrain, inventive et pragmatique. Notre démarche citoyenne a reçu un accueil enthousiaste auprès des habitant.e.s, qui s’est traduit dans les urnes : notre mouvement, représenté par Alenka Doulain, est arrivé en tête du « bloc du commun » (social et écologique) avec 9,25% des voix. Nous portons désormais une responsabilité vis-à-vis des Montpelliéraines et Montpelliérains qui nous ont fait confiance.
C’est pourquoi, en ces temps de crises, il nous apparaît plus que jamais nécessaire de défendre nos idées pour Montpellier. Assemblées citoyennes délibératives, politique zéro déchet, mise en commun des logements vacants, révolution des transports, développement d’une filière agricole locale… nous pensons que notre programme répondant aux trois urgences sociale, écologique et démocratique est utile et efficace. Dans les prochains jours, Nous Sommes va ainsi rencontrer l’ensemble des forces politiques qui le souhaitent, afin d’échanger sur notre positionnement concernant le second tour des élections municipales, sur la base de notre programme et de notre code éthique.
Loin des arrangements de couloir que nous avons toujours dénoncé, loin des négociations de places qui n’intéressent que les professionnels de la politique, nous agissons en toute transparence avec comme seule boussole l’intérêt général. Aucune décision ne sera prise en catimini puisque que c’est le collectif qui décidera de son avenir.
Quel que soit le résultat de ces discussions, nous resterons fidèles au slogan des municipalistes barcelonais
un pied à l’intérieur de l’institution, mille pieds dehors
nous continuerons notre travail de terrain, nous poursuivrons notre action d’éducation populaire et d’auto-organisation auprès des habitant·e·s. À Montpellier, nous avons ouvert une brèche pleine d’espoir dans laquelle nos mille pieds vont s’empresser de s’engouffrer.